Libération de Roman Polanski

Je suis un gêné de le dire, voire de l’écrire, mais l’élargissement du cinéaste fanco-polonais m’a soulagé. Le fait de savoir un vieillard de 76 ans derrière les barreaux n’est guère réjouissant. Mais ce qui me gênait et me gêne toujours, c’est ce qu’il a fait avec une petite fille de 13 ans alors qu’il en avait plus de 40 !

Il m’est même arrivé d’en parler au café avec mes étudiants de Genève qui étaient tous, comme un seul homme, pour l’extradition du cinéaste aux USA. Je n’avais pas d’argument valable à leur opposer. La justice est la même pour tous, cet homme a commis une faute grave et la justice, conclurent-ils, à le devoir de lui demander des comptes.

Là où l’affaire se complique, c’est quand on examine l’affaire dans sa globalité. Un crime reste un crime, je le redis et le souligne.

On a dit que cette jeune demoiselle était déjà très avenante et qu’elle avait eu des relations intimes précédemment. On ajoute même qu’un accord avait été trouvé entre elle et le cinéaste pour régler cette douloureuse affaire.

Alors, qu’en penser ? Je ne sais. J’espère simplement que M. Polanski aura compris du fond de sa cellule de Winterthur qu’il avait mal agi et que dura lex sed lex.