L’esprit de Copenhague…
Quinze jours, quinze jours à partir de demain, lundi 7 décembre pour essayer de sauver la planète, comme on aime tant à le dire depuis quelque temps. Mais quinze jours pour quoi faire ?
Pouvons nous, nous hommes et pays du nord faire la leçon aux pays du sud, dits émergents, afin qu’ils s’éloignent de notre modèle, celui-là même qui a mis la planète dans l’état où elle se trouve aujourd’hui ? L’enjeu est de choisir un modèle de développement bien moins polluant.
Je ne vois pourtant que des avantages à des changements : depuis des décennies, nous sommes sous la coupe des producteurs de pétrole et ressemblons, comme le disait Lénine à un papillon dont les ailes sont collées à une feuille de papier… Pour nous développer, pour avancer et assurer notre prospérité nous devons aller chercher les hydrocarbures (extrêmement polluants) là où ils se trouvent. Non seulement, nous avons compromis les poumons et la vie de nos villes et de nos campagnes, mais, de surcroît, il y a la lourdeur de la facture pétrolière qui grève notre vie économique… Et je laisse de côté l’arme politique du pétrole lorsque au début des années soixante-dix, ces pays producteurs se sont avisés de nous soumettre à un chantage politico-économique : aidez nous, disaient-ils à résoudre un problème et nous vous aiderons à résoudre le vôtre…
Avec une énergie verte et de bonne qualité (donc nous polluante) nous pourrons réduire nos dépenses, nous soustraire à des pressions politiques inacceptables et assurer un développement harmonieux.
Cela prendra du temps et transformera nos habitudes. La chose la plus urgente, la plus indispensable mais aussi la plus coûteuse consiste assurément à changer notre de transport : il faut des voitures hybrides ou électriques. Carlos Gohn qui préside aux destinées de Renault a fait le pari de développer ce secteur et a déjà choisi des pays dont les distances géographiques se prêtent à de type de véhicules (chargement d’une nouvelle batterie ou carrément changement d’une batterie vide contre une autre prête à l’usage…
Mais comment vont réagir la Chine et l’Inde ? Deux pays immenses qui se trouvent dans une phase ascendante de leur développement ? Difficile de le prévoir, même si leurs gouvernements ont laissé entendre qu’ils s’apprêtaient à faire des concessions…
Un mot pour finir : je suis très réservé à l’égard de certains militants verts qui n’hésitent pas à user de méthodes violentes ou coercitives que la vie démocratique réprouve et que la loi devrait réprimer sans hésitation.