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Les ambiguités turques…

Les ambiguités turques…

La visite du premier ministre turque, issu du courant islamiste modéré de ce pays, M Tayyib Erdogan, doit permettre de tirer au clair des glissements inquiétants de la diplomatie turque, notamment ses rapprochements avec la Syrie et l’Iran. On dit le président Obama fort préoccupé par cette évolution qui affecte, semble-t-il, la seconde armée de l’Otan.
Que se passe-t-il ? En réalité, la Turquie se trouve dans une impasse plus ou moins prévisible et tente, par tous les moyens, de se rendre indispensable et de jouer les honnêtes courtiers. Mais les aléas de la politique internationale font que l’on ne parvient pas à lire correctement sa stratégie en profondeur. Prenons un exemple : l’Etat-major de l’armée turque est très attaché à une coopération militaire étroite avec Israël, mais l’inspiration islamiste du gouvernement actuel fait que celui-ci ne peut pas ignorer les effets secondaires de l’opération israélienne à Gaza. D’où la gêne des Turcs qui décommandent à la dernière minute la participation de Tsahal à des manœuvres militaires… Malgré les explications embarrassées de la Turquie, on sent bien que le pays se cherche et tâtonne pour découvrir le bon moyen de tirer le pays de l’impasse.

Et cette impasse, d’où vient-elle ? De l’impossibilité pour la Turquie de rentrer en Europe. On le sait bien, ni les Français ni les Allemands (sans même parler de la Grèce dont la Turquie occupe une partie de Chypre) ne veulent d’adhésion de ce pays à l’Union Européenne. Et ce ne sont pas les résultats du référendum suisse sur les minarets qui vont changer cet état d’esprit.

Donc, la Turquie hésite entre une adhésion à l’Europe qu’on lui refuse et un rôle que sa taille et son histoire lui permettent de jouer dans la région. Mais la difficulté est que le second rôle est nettement moins séduisant que le premier.

Avec ses milliards de subventions en euros, l’Europe est tout de même un magnifique ilôt de prospérité et de bien être, comparée à des voisins aux régimes totalitaires comme la Syrie et l’Iran. Même en favorisant des négociations entre Israël et la Syrie, la Turquie n’est pas arrivée à désarmer les préventions des Européens. On sait les déclarations, parfois pesantes, des présidents américains en faveur d’une telle adhésion : tant M.M. Bush que Obama ont dit clairement ce qu’ils pensaient, déclenchant la mauvaise humeur des leaders occidentaux.

La Turquie est un grand pays musulman, non arabe. C’est un pays où la la laïcité s’est enracinée (pour combien de temps encore ?) depuis le fondateur de la Turquie moderne. Ce pays devrait rechercher le statut de partenaire privilégié de l’Europe, sans tenter de faire pression en jouant les trouble fêtes, notamment dans un jeu aussi subtil que dangereux avec un Iran en proie à des troubles qui ne font que commencer.

La visite du premier ministre turque, issu du courant islamiste modéré de ce pays, M Tayyib Erdogan, doit permettre de tirer au clair des glissements inquiétants de la diplomatie turque, notamment ses rapprochements avec la Syrie et l’Iran. On dit le président Obama fort préoccupé par cette évolution qui affecte, semble-t-il, la seconde armée de l’Otan.
Que se passe-t-il ? En réalité, la Turquie se trouve dans une impasse plus ou moins prévisible et tente, par tous les moyens, de se rendre indispensable et de jouer les honnêtes courtiers. Mais les aléas de la politique internationale font que l’on ne parvient pas à lire correctement sa stratégie en profondeur. Prenons un exemple : l’Etat-major de l’armée turque est très attaché à une coopération militaire étroite avec Israël, mais l’inspiration islamiste du gouvernement actuel fait que celui-ci ne peut pas ignorer les effets secondaires de l’opération israélienne à Gaza. D’où la gêne des Turcs qui décommandent à la dernière minute la participation de Tsahal à des manœuvres militaires… Malgré les explications embarrassées de la Turquie, on sent bien que le pays se cherche et tâtonne pour découvrir le bon moyen de tirer le pays de l’impasse.

Et cette impasse, d’où vient-elle ? De l’impossibilité pour la Turquie de rentrer en Europe. On le sait bien, ni les Français ni les Allemands (sans même parler de la Grèce dont la Turquie occupe une partie de Chypre) ne veulent d’adhésion de ce pays à l’Union Européenne. Et ce ne sont pas les résultats du référendum suisse sur les minarets qui vont changer cet état d’esprit.

Donc, la Turquie hésite entre une adhésion à l’Europe qu’on lui refuse et un rôle que sa taille et son histoire lui permettent de jouer dans la région. Mais la difficulté est que le second rôle est nettement moins séduisant que le premier.

Avec ses milliards de subventions en euros, l’Europe est tout de même un magnifique ilôt de prospérité et de bien être, comparée à des voisins aux régimes totalitaires comme la Syrie et l’Iran. Même en favorisant des négociations entre Israël et la Syrie, la Turquie n’est pas arrivée à désarmer les préventions des Européens. On sait les déclarations, parfois pesantes, des présidents américains en faveur d’une telle adhésion : tant M.M. Bush que Obama ont dit clairement ce qu’ils pensaient, déclenchant la mauvaise humeur des leaders occidentaux.

La Turquie est un grand pays musulman, non arabe. C’est un pays où la la laïcité s’est enracinée (pour combien de temps encore ?) depuis le fondateur de la Turquie moderne. Ce pays devrait rechercher le statut de partenaire privilégié de l’Europe, sans tenter de faire pression en jouant les trouble fêtes, notamment dans un jeu aussi subtil que dangereux avec un Iran en proie à des troubles qui ne font que commencer.

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