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un philosophe arabo-anadalou de l’islam libéral au Moyen Age

Abou Bakr ibn Tufayl (1110-1185)

un philosophe arabo-anadalou

de l’islam libéral au Moyen Age

L’Europe cherche presque désespérément un modèle d’intégration de l’islam. On peu t peut-être trouver un modèle dans le passé, à une époque où régnait l’islam des Lumières, du moins dans certaines couches supérieures de la population. Avec sa célèbre épître mystique qui se lit comme un roman philosophique, intitulé Hayy ibn Yaqzan, ibn Tufayl, médecin-philosophe et protecteur du jeune Averroès à la cour du calife, sut montrer que le fondamentalisme n’était pas la voie mais que l’examen critique du monde, guidé par les seules facultés humaines pouvait édifier les hommes de bonne volonté.

Le roman philosophique d'ibn Tufayl a joué un très grand rôle dans l'évolution de la philosophie politique au Moyen Age la Risalat Hayy ibn Yaqzan fi asrar al-hikma al-mushrikiyya (Epître de Hayy ibn Yaqzan traitant des secrets de la sagesse orientale) a été écrite entre 565/1169 et quelques années précédant le décès de l'auteur qui eut lieu en 1185. En 1671 à Oxford, E. Pocock en fit paraître le texte arabe muni d'une traduction latine laquelle fut suivie de trois autres, toutes fondées sur la précédente: en anglais, en hollandais et en allemand (1726). La traduction hébraïque anonyme fut commentée en 1349 par Moïse de Narbonne.

Comment et pourquoi ibn Tufayl a-t-il rédigé une telle épître? Tout d'abord, l'auteur en certainement emprunté le titre à ibn Sina tout en développant une thè

Résumons l'histoire brièvement: Dans une île déserte de l'Inde située sous l'Equateur, un enfant naît, sans père ni mère, et qui n'est autre que Hayy. Il est adopté par une gazelle qui l'allaite et lui sert de mère. Esprit supérieurement doué, il parvient par lui-même à découvrir les plus hautes vérités physiques et métaphysiques. Le système philosophique auquel il aboutit est évidemment celui des falasifa et le conduit à chercher dans l'extase mystique l'union intime avec Dieu, ce qui équivaut à la plénitude de la science et à la félicité éternelle. Retiré dans une caverne, Hayy s'entraîne à séparer son intellect du monde extérieur et de son propre corps, grâce à la contemplation exclusive de Dieu et afin de s'unir à lui. La rencontre avec Açal change tout: au cours de ses conversations avec Hayy, ce pieux personnage venu de l'île voisine pour s'adonner à une vie ascétique, découvre à son grand étonnement que la philosophie propre à Hayy prône une interprétation transcendante non seulement de l'islam qu'il professe mais aussi de toutes les autres religions révélées. Açal entraîne son nouvel ami Hayy dans l'île voisine gouvernée par le pieux roi Salaman l'incitant à répandre les vérités sublimes qu'il a découvertes. Mais cette tentative échoue et nos deux Sages sont contraints de convenir que la pure vérité ne saurait être destinée à ces «mauvaises gens» pour qui comptent les seuls symboles dont s'entoure la loi révélée. Les deux hommes s'en retournent vivre une vie d'esseulement et de méditation sur leur île déserte, non sans avoir, au préalable, recommandé aux hommes simples d'observer fidèlement la religion de leurs pères. Dans cette épître l'auteur a cherché à démontrer que l'intelligence humaine était capable de découvrir les sciences, de pressentir Dieu par-delà le monde de la génération et de la corruption, et de s'unir, enfin, au prix d'un ultime effort à son créateur. Mais ibn Tufayl insiste avant tout sur le mode de connaissance assez particulier pour parvenir au stade ultime de cette connaissance extatique qui trouve son couronnement dans l'union mystique avec Dieu. Puisque cette forme de connaissance est le but auquel aspirent les gens de la sagesse, ibn Tufayl se propose d'indiquer, à ceux qui le désirent, les résultats auxquels il est parvenu:

«Nous voulons... te faire rentrer dans les chemins où nous sommes entré avant toi, te faire nager dans la mer afin que tu arrives où nous sommes arrivé, que tu voies ce que nous avons vu et que tu constates par toi-même ce que nous avons constaté.»[1]

Quelles leçons pouvons nous tirer de ceci? Il n'existe pas, à l'évidence, d'opposition fondamentale entre la philosophie (mysticisante) d'une part, et la religion révélée d'autre part. Il n'y a qu'une vérité susceptible d'apparaître sous deux formes d'expression différente: la première, symbolique et imagée pour le vulgaire, la seconde, pure et exacte, réservée à l'élite. Parvenu à l'apogée de la spéculation, le philosophe peut réaliser l'union avec l'intellect agent. L'intellect hylique, ainsi nommé parce qu'engagé dans la matière, peut, avec le concours de l'intellect agent, parvenir à la vérité. Cette idée relativise l'importance dévolue à la révélation et au contenu positif de la religion en mettant l'accent sur les ressources d'une intelligence humaine s'exerçant suivant des normes strictes: que l'on relise les passages de l'épître où Hayy progresse de démonstrations simples en démonstrations de plus en plus complexes pour parvenir enfin aux vérités physiques et métaphysiques! La dernière leçon, la plus importante au regard de notre sujet, est de nature politique: la société humaine est irrémédiablement corrompue et seule la religion populaire peut lui convenir. Toute tentative de la réformer dans le sens d'une plus haute intellectualité (pour ne pas dire spiritualité) est fatalement vouée à l'échec. Au vrai Sage il ne reste que le chemin de la solitude sur les hautes cimes de la raison pure.

«Parvenu à l'absorption pure, au complet anéantissement de la conscience de soi, à l'union véritable, il vit intuitivement que la sphère suprême, au-delà de laquelle il n'y a point de corps, possède une essence exempte de matière, qui n'est pas l'essence de l'Unique, du Véritable, qui n'est pas non plus la sphère elle-même, mais qui est comme l'image du soleil reflétée dans un miroir poli: cette image n'est pas le soleil ni le miroir, ni quelque chose de différent de l'un et de l'autre. Il vit que l'essence de cette sphère, essence séparée, a une perfection, une splendeur, une beauté trop grandes pour que la langue puisse les exprimer, trop subtiles pour revêtir le forme des lettres ou des sons. Il vit que cette essence atteint au plus haut degré de la félicité, de la joie, du contentement et de l'allégresse, par l'intuition de l'Essence du Véritable, du Glorieux.

Il vit aussi que la sphère suivante, la sphère des étoiles fixes, possède une essence exempte de matière également, et qui n'est pas l'essence de l'Unique, du Véritable, ni l'essence séparée qui appartient à la sphère suprême, ni la seconde sphère elle-même, ni quelque chose de différent des trois, mais qui est comme l'image du soleil reflétée dans un miroir qui reçoit par réflexion l'image reflétée par un autre miroir tourné vers le soleil. Et il vit que cette essence possède aussi une splendeur, une beauté et une félicité semblables semblables à celles de la sphère suprême. Il vit de même que la sphère suivante, la sphère de Saturne, a une essence séparée de la matière, qui n'est aucune des essences qu'il avait déjà perçues, ni quelque chose d'autre, mais qui est comme l'image du soleil reflétée dans un miroir qui réfléchit l'image reflétée par un troisième miroir tourné vers le soleil. Il vit que cette essence possède aussi une splendeur et une félicité semblables à celles des précédentes. Il vit successivement que chaque sphère possède une essence séparée, exempte de matière, qui n'est aucune des essences précédentes, ni cependant quelque chose d'autre, mais qui est comme l'image du soleil réfléchie de miroir en miroir suivant les degrés échelonnés de la hiérarchie des sphères, et que chacune de ces essences possède en fait de beauté, de splendeur, de félicité et d'allégresse "ce qu'aucun oeil n'a vu, qu'aucune oreille n'a entendu, qui ne s'est jamais présenté au coeur d'un mortel."

Enfin, il arriva au monde de la génération et de la corruption, constitué par tout ce qui remplit la sphère de la lune. Il vit que ce monde possède une essence exempte de matière, qui n'est aucune des essences qu'il avait déjà perçues, ni quelque chose d'autre; et que cette essence possède soixante-dix mille visages, dont chacun a soixante-dix mille bouches, munies chacune de soixante-dix mille langues avec lesquelles chaque bouche loue l'essence de l'Un, du Véritable, la bénit et la glorifie sans relâche. Il vit que cette essence, dans laquelle semble apparaître une multiplicité sans qu'elle soit multiple, possède une perfection et une félicité semblables à celles qu'il avait reconnues dans les essences précédentes: cette essence est comme l'image du soleil qui se reflète dans une eau tremblotante en reproduisant l'image renvoyée par le miroir qui reçoit le dernier, d'après l'ordre déjà indiqué, la réflexion venant du miroir qui fait face au soleil lui-même.

Puis il vit qu'il possédait lui-même une essence séparée; et cette essence, s'il se pouvait que l'essence aux soixante-dix mille visages fût divisée en parties, nous pourrions dire qu'elle qu'elle en est une partie; et n'était que cette essence a été produite après qu'elle n'existait point, nous pourrions dire qu'elle se confond avec celle du monde de la génération et de la corruption; enfin, si elle n'était devenue propre à son corps à lui dès le moment où il a été produit, nous pourrions dire qu'elle n'a pas été produite.

Il vit, au même rang, des essences semblables à la sienne, ayant appartenu à des corps qui avaient existé puis disparu, et des essences appartenant à des corps qui existaient dans le monde en même temps que lui...Et il vit que sa propre essence et ces essences qui sont au même rang que lui ont, en fait de beauté, de splendeur, de félicité infinies, " ce qu'aucun oeil n'a vu...", que ne peuvent décrire ceux qui savent décrire, que seuls peuvent décrire ceux qui sont parvenus à l'union extatique. Il vit un grand nombre d'essences séparées de la matière, comparables à des miroirs rouillés, couverts de saleté, qui, avec cela, tournent le dos aux miroirs polis où se reflète le soleil, et détournent d'eux leurs faces. Il vit en ces essences une hideur et une défectivité dont il ne s'était jamais fait une idée. Il les vit plongées dans des douleurs sans fin, des gémissements incessants, enveloppées dans un tourbillon de tourments, brûlées par le feu du voile de la séparation (d'avec Dieu), partagées entre la répulsion et l'attraction comme par des mouvements alternatifs de scie.»

La vision extatique de Hayy l'a conduit dans un ordre descendant depuis l'Essence première jusqu'à la perception des âmes individuelles en passant par l'intellect agent, décrit comme ayant soixante-dix mille visages. Ce qui signifie qu'il englobe tous les intelligibles (soixante-dix a toujours été un chiffre énorme en orient; voir par exemple dans la tradition biblico-talmudique: soixante-dix Sages d'Israël, les soixante-dix Nations ou langues de la terre...); les âmes sont assimilées à des miroirs. Ceux parmi les hommes qui auront «aiguisé leur âme» (ibn Tufayl utilise vraiment cette expression) seront comme des canaux naturels de la lumière (=science) divine. En revanche, les incultes ou les sensualistes ressemblent à des miroirs couverts de rouille et détournés du soleil. Ils sont promis à la damnation éternelle.

Mais voici le passage consacré aux relations entre la masse et l'élite et à leurs appréhensions respectives du donné révélé:

«On rapporte que dans une île voisine où Hayy ibn Yaqzan était né suivant l'une des deux versions différentes relatives à son origine (génération spontanée ou naissance d'une mère), s'était introduite une des religions de bon aloi issues de l'un des anciens prophètes (les bénédictions soient sur eux!). C'était une religion qui exprimait toutes les réalités véritables par des symboles qui en donnaient des images et en imprimaient des esquisses dans les âmes, comme c'est l'usage dans les discours qui s'adressent au vulgaire. Cette religion ne cessa pas de s'étendre dans cette île, d'y devenir puissante et de prévaloir, jusqu'à ce qu'enfin le roi de cette île l'embrasse et engage les gens d'y adhérer.

Dans cette île vivaient alors deux hommes de mérite et de bonne volonté: l'un se nommait Açal et l'autre Salaman. Ils eurent connaissance de cette religion et l'embrassèrent avec ardeur, s'attachant à observer tous ses préceptes, s'astreignant à ses pratiques, et s'en acquittant de compagnie. Ils cherchaient parfois à comprendre les expressions traditionnelles de cette loi religieuse relative aux attributs de Dieu Puissant et Grand, à ses anges, à la description de la résurrection, des récompenses et des châtiments. L'un d'eux, Açal, cherchait davantage à pénétrer le sens caché, à découvrir la signification mystique, il était plus porté à l'interprétation allégorique. Salaman s'attachait davantage au sens extérieur, il était plus porté à s'abstenir de l'interprétation allégorique, du libre examen et de la spéculation. Mais l'un et l'autre s'adonnaient avec zèle aux pratiques extérieures, à l'examen de conscience, à la lutte contre les passions.

Or il y avait dans cette loi religieuse des maximes qui engageaient à la retraite, à la solitude, montrant en elles la délivrance et le salut; il y avait aussi d'autres maximes qui recommandaient la fréquentation et la société des hommes. Açal s'attachait à rechercher la retraite et donnait la préférence aux maximes qui la recommandaient, à cause de son naturel enclin à une continuelle méditation, à la recherche des explications, à l'approfondissement du sens caché des symboles; et c'est surtout dans la solitude qu'il avait l'espoir d'y parvenir. Salaman, au contraire, s'attachait à la société des hommes et donnait la préférence aux maximes qui la recommandaient, à cause de sa naturelle répugnance à la méditation et au libre examen: il estimait que cette fréquentation est propre à écarter la tentation satanique, à éloigner les mauvaises pensées, à protéger contre les instigations des démons. Cette divergence d'opinion fut cause de leur séparation. »[2]

Le décor est désormais planté: L'un des deux amis va se rendre dans l'île déserte où il rencontrera Hayy ibn Yaqzan qui n'avait encore jamais un être humain. Peu à peu il se laissera apprivoiser; ayant appris le langage humain, il conversera avec son nouveau compagnon et lui confiera ce qu'il sait sur Dieu, le monde et l'homme. Açal découvrit alors avec stupeur que la raison et la tradition concordaient et que la seule différence tenait au mode de présentation et d'enseignement. La religion, s'adressant au vulgaire, usait de symboles matériels compris de tous, alors que la spiritualité exposait la vérité dans son éclatante mais aveuglante nudité. Mus par leur amour des humains, les deux compagnons décidèrent de voguer vers l'île voisine où ils pourraient communiquer leur savoir et leur sagesse à leurs congénères. Or, il se trouva que le chef de cette île voisine n'était autre que Salaman, l'ami d'Açal:

«Hayy ibn Yaqzan entreprit donc de les instruire et de leur révéler les secrets de la sagesse. Mais à peine s'était-il élevé quelque peu au-dessus du sens exotérique pour aborder certaines vérités contraires à leurs préjugés, ils commencèrent à se retirer de lui: leurs âmes répugnaient aux doctrines qu'il apportait et ils s'irritaient en leur coeur contre lui, bien qu'ils lui fissent bonne visage par courtoisie vis-à-vis d'un étranger et par égard pour leur ami Açal. Hayy ibn Yaqzan ne cessa d'en bien user avec eux nuit et jour et de leur découvrir la vérité dans l'intimité et en public. Il n'aboutissait qu'à les rebuter et à les effaroucher davantage.

Pourtant, ils étaient amis du bien et désireux du vrai; mais par suite de leur infirmité naturelle, ils ne poursuivaient pas le vrai par la voie requise, ne le prenaient pas du côté qu'il fallait, et au lieu de s'adresser à la bonne porte, ils cherchaient à le connaître par la voie des autorités. Il désespéra de les corriger et perdit tout espoir de les convaincre....Lorsqu'il vit que le tourbillon du châtiment les enveloppait, que les ténèbres de la séparation les couvraient, que tous, à peu d'exceptions près, ne saisissaient de leur religion que ce qui regarde ce monde; "qu'ils en rejetaient les pratiques derrière eux, si légères et si faciles fussent-elles, et les vendaient à bas prix; "que le commerce et les transactions les empêchaient de se souvenir du Dieu très-Haut..." il comprit, avec une certitude absolue, que les entretenir de la vérité pure était chose vaine, qu'arriver à leur imposer dans leur conduite un niveau plus élevé était chose irréalisable, que, pour la généralité des gens, le profit qu'ils pouvaient tirer de la Loi religieuse concernait leur existence présente, et consistait à pouvoir jouir de la vie sans être lésés par autrui...

Lorsqu'il eut compris les diverses conditions des gens, et que la plupart d'entre eux sont au rang des animaux dépourvus de raison, il reconnut que toute sagesse, toute direction, toute assistance, résident dans les paroles des Envoyés, dans les enseignements apportés par la Loi religieuse, que rien d'autre n'est possible, qu'on n'y peut rien ajouter; qu'il y a des hommes pour chaque fonction, que chacun est plus apte à ce en vue de quoi il a été créé...»[3]

C'est donc, en définitive, un constat d'échec: si la religion révélée d'une part et la philosophie d'autre part enseignent une seule et même vérité sous des habillages différents, tous les hommes ne sont pas également aptes à comprendre le mode élevé et supérieur d'éducation. Ibn Tufayl semble avoir été si convaincu de cette «bifurcation» qu'il commente comme suit le départ de ses deux héros:

«Hayy leur recommanda de continuer à observer rigoureusement les démarcations de la loi divine et les pratiques extérieures, d'approfondir le moins possible les choses qui ne les regardaient pas, de croire sans résistance aux passages ambigus des textes sacrés... Car ils avaient reconnu, lui et son ami Açal, que pour cette catégorie d'hommes, moutonnière et impuissante, il n'y avait pas d'autre voie de salut; que si on les en détournait pour les entraîner sur les hauteurs de la spéculation, ils subiraient dans leur état un trouble profond sans pouvoir atteindre au degré des bienheureux; ils oscilleraient, chancelleraient et feraient une mauvaise fin; tandis que s'ils demeuraient jusqu'à leur mort dans l'état où ils se trouvaient, ils obtiendraient le salut et feraient partie de ceux qui seront placés à la droite...

Ils leur dirent adieu tous les deux, les quittèrent, et attendirent patiemment l'occasion de retourner dans leur île. Enfin, Dieu , Puissant et Grand, leur facilita la traversée. Hayy ibn Yaqzan s'efforça de revenir à sa station sublime par les mêmes moyens qu'autrefois. Et Açal l'imita si bien qu'il atteignit presque au même niveau. Et ils adorèrent Dieu tous les deux dans cette île jusqu'à leur mort.»[4]

Je pense que l’aon aura bien compris le sens de cet article. Il vise à montrer que toutes les croyances ont généré des hommes de foi, à l’esprit mesuré, apte à contribuer au bien être de l’humanité dans son ensemble. Je note aussi, et c’est le plus important, que c’est un penseur andalou, né dans la vielle de Cadix actuelle, qui a fait la meilleure critique philosophique des traditions religieuses Celle de sa propre religion.



[1] Le philosophe sans maître (traduction de Léon Gauthier, Alger, 1900, p 15; passage par A. Badawi, vol. II, pp 718-735.

[2] Le philosophe sans maître (Ed. de G. Labica, SNED, Alger, 1969, pp 129-131

[3] Ibid. pp 141-142.

[4] Ibid. pp 142-143.

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