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Barack OBAMA : le début du déclin ?

Barack OBAMA : le début du déclin ?

Le premier anniversaire de la prise de pouvoir de Monsieur OBAMA a un arrière goût amer pour son bénéficiaire. C’est un peu triste même si cela était nettement prévisible. Qui n’aurait vu, dès le début, le grand déficit qui occultait mal le volontarisme naïf du candidat démocrate. Les journalistes US qui ont affirmé que l’on avait plus voté contre Georges Walker que pour M. Obama avaient fichtrement raison, même si on les a jadis taxés d’esprits chagrins.

Si ce premier anniversaire est plutôt raté, la question qui se pose touche à l’avenir : les années qui restent à M Obama vont-elles se réduire à une succession d’échecs, de déconvenues et de déceptions ? Le peuple américain ne lui accorde plus les 62% de confiance, comme il y a quelques mois, mais un moyenne de moins de 5O%.

Le coup le plus terrible, après la crise économique, la guerre en Irak et le désastre en Afghanistan est venu de la perte de la majorité au Sénat : la candidate démocrate aurait peut-être gagné si le président ne lui avait pas apporté son encombrant soutien. Et le républicain nouvellement élu rêve déjà d’en découdre avec le président actuel.

Mais que se passe-t-il vraiment avec ce président ? A son arrivée, il était tout feu tout flamme, et on allait voir ce qu’on allait voir. Au bout d’un an de présidence, l’homme ne paraît pas cadrer avec la stature d’homme d’Etat qui sied à tout président américain au point que certains le comparent déjà à Jimmy Carter. Nous reprenons cela bei allem Respekt. Mais les faits sont têtus. Certains Républicains tournent en dérision les slogans électoraux de M. Obama : en moins d’un an, le parti de Georges Bush a renversé la vapeur. C’est remarquable. Mais ce qui frappe , c’es le caractère ingénu du peuple américain : prisonnier de symboles où il se voit perdurant dans une éternelle jeunesse , toujours en quête de dépassement de soi même et allant à la recherche de nouvelles frontières, ce peuple s’est projeté, que dis-je, s’est donné à un homme en lequel il croyait aveuglément. C’est bien, mais c’est aussi très imprudent.

L’ouverture au monde arabo-musulman allant jusqu’à recommander l’entrée de la Turquie en Europe et la permission du port du voile, était quelque peu irréfléchie : il faut rechercher la paix, c’est évident, il faut éviter le choc des civilisations, cela va de soi, mais il faut au préalable identifier clairement les ennemis de la liberté, de la démocratie et de la tolérance et les combattre sans répit. On a eu affaire à un président qui lance un rameau d’olivier d’un main mais que ses généraux forcent à regarnir le front afghan, d’autre part.

Ce président a braqué Israël et l’opinion publique israélienne se méfie de lui alors qu’elle a toujours vibré à l’unisson avec le peuple américain. Ce gâchis est considérable et nous espérons que les années qui restent aideront à réparer les dégâts. Mais pour y arriver, il faut changer de politique : agir comme les démocrates à l’intérieur et comme les républicains à l’extérieur. Tel est le paradoxe de toute grande puissance. M. Obama devra s’y plier. Et méditer cette phrase de von Clausewitz : les conflits ne naissent pas de la volonté des hommes mais de la rupture d’équilibres.

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