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DE L’ESPOIR, DU DESESPOIR, DE LA PROMESSE ET DE LA CONFIANCE…

DE L’ESPOIR, DU DESESPOIR, DE LA PROMESSE ET DE LA CONFIANCE…
Tout le monde connaît la phrase du fameux philosophe allemand du XIXe siècle, l’espoir fait vivre. Chaque journée de la vie humaine est un pari sur l’avenir. Que demain sera meilleur ou, au moins, aussi bon qu’aujourd’hui. Faute de quoi, nous sombrons dans le désespoir. Ceci vaut à la fois pour les individus et pour les nations ou les peuples. Ceux-ci, persécutés et occupés, parfois même menacés d’extermination, subsistent, résistent, au moins spirituellement, en espérant des jours meilleurs, que, peut-être les fils de la Providence se noueront différemment en défaveur de leurs ennemis, qu’un événement majeur les sauvera, bref qu’un divin hasard placera en d’humaines mains les instruments de leur délivrance. Parfois, cela arrive et parfois cela n’arrive pas. Mais les gens ne se font jamais à l’idée que cela pourrait ne jamais arriver… S’ils le faisaient, cela signerait leur de mort. Tout ceci pour dire que l’espoir est lié à l’illusion vitale qui permet d’assumer une vie humaine.


Autant l’espoir est un puissant carburant sans lequel on ne peut pas affronter le lendemain, autant le désespoir est la chape de plomb qui nous immobilise, le voile de la mort qui nous recouvre, ; sombrer dans le désespoir, c’est l’antichambre du suicide. C’est donc le pire danger susceptible de menacer un individu ou un groupe humain dans son ensemble.
Comment lutter contre ces forces délétères et rester debout ? Par la confiance assumée, raisonné, calculée et par la volonté de faire changer et bouger les choses. Mais là je voudrais faire intervenir un autre élément qui me semble tout aussi déterminant que les précédents : la confiance ! Confiance en l’avenir, confiance en Dieu, confiance en soi. Et la confiance faite aux autres ? Ce dernier aspect est peut-être le plus aléatoire, et pourtant il demeure indispensable. On ne peut pas tout obtenir, ni tout changer par soi-même. Un minimum d’assistance des autres demeure indispensable. Mais lorsque vous demandez quelque chose et que vous l’attendez, vous faites confiance à une sorte de promesse… Et la promesse ne peut venir que de quelqu’un d’autre que soi : Dieu ou l’Autre.
La notion de promesse est aussi insaisissable que l’amour. Et pourtant, dès les origines de l’humanité civilisée, elle joue un rôle majeur. Voyez le livre de la Genèse qui parle avec Abraham de la Terre de promission, de la triple promesse divine fait au patriarche Abraham… Cette promesse a permis à tout un peuple de traverser plus de 25 siècles de persécutions quasi ininterrompues. Certes, beaucoup sont restés au bord de la route, beaucoup ont choisi d’autres camps, beaucoup ont douté, mais le noyau dur, le noyau insécable (comme j’aime souvent à le dire) demeure fidèle, contre vents et marées …
Dans une existence humaine, maintes promesses viennent à être trahies ou simplement non tenues, maints espoirs sont déçus, maintes confiances évanouies. Faut-il pour autant cesser de croire, d’espérer, de vivre ?
Le livre qui a le mieux soutenu l’humanité souffrante et fourni les moyens d’en être solidaire, est le livre des Psaumes. C’est un livre qui fait partie du patrimoine universel de l’éthique humaine. Sans distinction  d’appartenance confessionnelle. On y trouve une expression étrange, assiré ha-tikwa (prisonniers de l’espoir)…

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