LES ÉLECTIONS RÉGIONALES EN France

Le premier parti de France ce matin du 15 mars, au terme du premier tour des élections régionales, est effectivement le parti des abstentionnistes. Il faut dire que nous ne voyons ps encore très bien le profil des conseils régionaux, dans un pays qui empile les intermédiaires politiques. Et Nicolas Sarkozy verra sûrement dans ces résultats un motif supplémentaire de supprimer quelques échelons dans la représentation politique locale.

La gauche n’est pas vraiment majoritaire dans le pays, sinon pour quelles raisons ne décolle-t-elle pas dans les grandes élections, c’est-à-dire législatives et présidentielles ? Il semble qu’il s’agisse en réalité d’un vote de protestation, légitime en soi, dans un pays, dans un monde en crise.

Les prix ont augmenté, les chômeurs voient leur nombre se multiplier et les fermetures d’usine n’ont pas fini de nous inquiéter. Comme ne pas protester ?

Ajoutez à cela que les élections à mi-mandat ont été toujours été défavorables à la majorité en place, quelle que soit son orientation politique.

En revanche, la percée effectuée par Europe-écologie et la remontée du Front National sont deux avertissements sérieux adressés au pouvoir. Mais le problème des écologistes est qu’ils veulent changer la politique : vaste programme, c’est comme si les hommes politiques veulent changer l’être humain. Avec pour résultat quasi certain : stagner dans les intentions de vote. Si les écologistes veulent l’emporter, ils doivent fonctionner comme tout parti avec ses grandeurs et ses bassesses.

Pour le Front National, la situation est différente : la relève ne va pas tarder et toute la question est de savoir ce que Me Marine Le Pen va faire du parti que lui aura légué son père.