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La papaphobie est-elle raisonnable ?

La papaphobie est-elle raisonnable ?

Un récent article paru dans le journal Le Monde en cette fin de semaine a retenu mon attention car il évoquait cette terrible campagne orchestrée contre la personne même du pape Benoît XVI, à l’occasion de ce déferlement d’accusations (hélas fondées, mais non générales) de pédophilie. Et l’article relatait par le menu la manière savamment organisée de distiller semaine après semaine, mois après mois, des documents authentiques mettant en cause un certain laxisme du pape actuel, remontant à l’époque où il était un cardinal parmi d’autres…

Comme chacun sait, je n’appartiens pas à cette église et j’entretiens même avec le pape actuel (comme d’ailleurs avec son prédécesseur Jean-Paul II qui m’avait reçu en février 2000 et dont j’ai pu voir, un matin, la chapelle privée) des relations épistolaires empreintes de respect. Mais tout de même, je me défends mal de l’impression qu’il existerait une sorte d’officine qui distille chaque fois un certain lot de révélations dont on se demande qi elle ne vise pas purement et simplement à déstabiliser gravement l’actuel chef de l’église catholique. Infligeant ainsi, de manière indirecte, un sacré camouflet à l’Eglise dans son ensemble.

Hier après midi, revenant d’une promenade avec Laura au bois de Boulogne alors que Paris jouissait d’une douceur et d’une luminosité bienvenues, j’écoutais l’archevêque de Turin parler de l’ossuaire qui serait celui de la Passion de Jésus, et remarquai qu’il s’interrogeait lui aussi sur l’existence d’une chef d’orchestre clandestin, ayant dans ses tiroirs une quantité considérable de documents défavorables au pape et jetant une lumière crue sur un prétendue laxisme de l’ancien cardinal en matière de mœurs…

Le prélat était suffisamment fin pour ajouter, en conclusion de ses propos, qu’il se contentait de poser des questions, sans être en mesure d’apporter la moindre réponse… Ce type de réactions montre le malaise actuel de l’Eglise.

Que faire ? Tout le monde l’a déjà dit : faire le ménage et montrer surtout que ce mal ne touche qu’une fraction intime de l’Eglise. C’est la stricte vérité : sur les centaines de milliers de prêtres qui constituent l’épine dorsale de l’Eglise, combien se sont mal conduits ? Eine äußerst winzig kleine Minderheit, pour parler comme les Allemands.

Mais pour répondre à ma question initiale et à l’interrogation du prélat turinois, je ne crois pas en l’existence d’un complot, d’une machination ise en œuvre par un chef d’orchestre clandestin. Il se pourrait que certains services cherchent à déstabiliser l’église catholique, mais ç, c’est une autre affaire.

En tout état de cause, il faut laisser le pape tranquille.

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