DES SANCTIONS CONTRE L’IRAN

On serait presque tenté de dire que le président OBAMA a fini par comprendre que sa politique de la main tendue n’a guère comprise par les dirigeants iraniens actuels qui l’ont interprétée comme une faiblesse et la peur de les affronter véritablement. Je crains pour eux qu’ils n’aient commis une grave erreur d’appréciation qui risque de leur coûter assez cher dans un avenir assez proche… On n’humilie pas sans conséquences importantes le président de la plus grande puissance mondiale.

Avant d’entrer dans le vif du sujet on voudrait souligner le risque qu’il y aurait pour de petits pays s’ils venaient à confier l’impératif de leur sécurité extérieure à d’autres qu’eux-mêmes car, par ses atermoiements, le président US a perdu plus d’un an en d’inutiles palabres.

Mais revenons au fonde la question : il semble qu’à quelques divergences près qui varient en fonction des contre parties qu’elle compte obtenir en raison de sa coopération future, la Chine soit décidée à sanctionner l’Iran et même à aller plus loin. Elle obtiendra sûrement des compensations concernant son approvisionnement en pétrole et des assurances quant à des marchés pour américains pour ses produits. Les Chinois, dit-on, sont devenus les banquiers des USA mais ces derniers sont aussi leurs meilleurs clients… Il y a don bon espoir pour les Chinois se liguent avec le reste du monde pour sanctionner ceux qui violent le traité de non prolifération.

Le président français a pris une position en pointe dans cette affaire : l’infraction iranienne mettrait en péril un équilibre déjà très précaire dans la région concernée. On pense, sans le dire, aux Etats arabes dits modérés comme l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats et la Jordanie, sans même parler de l’Irak. Tous ces Etats n’accepteront pas que leur turbulent voisin devienne plus puissant et leur dicte sa loi.

Ce que l’on craint, c’est l’avenir. Ce qui se prépare, c’est une guerre économique. Il est évident que les sanctions de l’ONU vont tenter d’étrangler l’économie iranienne qui est déjà mal en point, dans l’espoir que ces difficultés économico-financières provoqueront des troubles qui conduiront le peuple à se débarrasser des dirigeants actuels… Le problème est que ceux ci ne se laisseront pas chasser du pouvoir sans réagir. Et enfin, la guerre économique mène généralement à la guerre tout court.

Or, personne ne veut d’une guerre…