otages d’un grain de sable
C’est seulement depuis hier que les media ont commencé à évoquer le sort peu enviable d’Européens obligés de prolonger des éjours imprévue bien loisn de chez eux. On parle, entre autres, de 50.000 Français et de 100.000 Britannique ne pouvant pas regagner leur domicile. Du jamais vu. En France, on parle même de mobiliser les aérodromes de l’armée, qui s’est d’ailleurs pré positionné au plan militaire pour parer à toute éventualité. Sait-on jamais. En outre, la règle absolue est que la défense aérienne du pays doit toujours être assurée…
Mais revenons aux passagers en rade, c’est bien le cas de le dire : on a entendu des gens du monde entier dire qu’ils ne pouvaient plus financer les frais d’hôtel et de restaurant… Deux sœurs danoises ont appelé leurs parents à la rescousse car elles sont à court d’argent : leurs géniteurs viennent les chercher à Paris en voiture depuis ce pays scandinave.
Et je ne donne pas les exemples les plus terribles : ces 45 Chinois auxquels la compagnie aérienne de leur pays refuse de leur payer la moindre nuitée à l’hôtel et qui dorment à Roissy en attendant que la nature se calme pour rentrer à Shanghai.
Ce qui frappe le philosophe, c’est que s’est avérée la fameuse expression du grain de sable qui grippe toute la machine quelle qu’elle soit. La technologie a son talon d’Achille. Un volcan qui paralyse tous les déplacements à l’échelle du monde pratiquement. Cela me fait penser, dans un tout autre contexte, à une réflexion, agressive mais fondée, de Lénine qui, réalisant l’indigence du continent européen en ressources énergétiques, le comparait à un paillon dont on pourrait coller les ailes sur une feuille de papier.
L’Europe, et une bonne partie du monde, a les ailes immobilisées à cause d’un nuage de cendres. Et cette situation inédite a permis à des esprits peu sérieux mais très imaginatifs de se donner libre cours : on imagine une recrudescence de l’activité volcanique, des tsunamis, des tremblements de terre, du réchauffement… Bref, une cascade de bonnes nouvelles !
Il faut dire que les gouvernements, pris au dépourvu, n’ont pas eu le temps de réagir : depuis le décès du président polonais (paix à son âme, paix à l’âme de chacun des victimes), un flot de mauvaises nouvelles se sont abattues sur nous.
Mais rassurons nous : un vieux prophète du VIIIe siècle avant notre ère prédisait ceci= à toute calamité, j’ai prévu une fin. Quant au vieux dicton arabe il énonce plus simplement ceci= la nuit a beau être longue, l’aube finira bien par se lever.