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La traque d'Eichmann par le Mossad

LA TRAQUE D’EICHMANN, DE NEAL BASCOMB. PARIS, PERRIN, 2010

Je vous recommande chaleureusement ce livre qui se lit comme un vrai roman policier, à cet détail près que tous les faits relatés sont véridiques et ont permis à l’Etat d’Israël de mettre la main sur un exterminateur de son peuple qui avait pu semer tous les pièges et se réfugier, avec sa femme et ses enfants, en Argentine, aidée par le Vatican et d’autres filières aptes à exfiltrer les Nazis d’une Europe enfin libérée.
Tout est dans ce livre qui se lit sans effort tant il est passionnant : on y voit comment le Mossad (encore lui) monte une opération, comment tout est calculé, prévu, même l’imprévu !  Comment Adolf Eichmann fut enlevé alors qu’il rentrait en bus de l’usine où il œuvrait comme contremaître…
Ce qui m’a stupéfie dans ce livre, c’est la citation qu’Eichmann fait devant ses geôliers, découvrant, à leur accent, qu’ils sont israéliens : il récite le premier verset du Shema Israël, la profession de foi juive lue tous les matins et jusqu’à notre lit de mort, et prétend l’avoir apprise du rabbin Léo Baeck (1873-1957) !! Un auteur que j’ai beaucoup étudié et même traduit.

LA TRAQUE D’EICHMANN, DE NEAL BASCOMB. PARIS, PERRIN, 2010

Je vous recommande chaleureusement ce livre qui se lit comme un vrai roman policier, à cet détail près que tous les faits relatés sont véridiques et ont permis à l’Etat d’Israël de mettre la main sur un exterminateur de son peuple qui avait pu semer tous les pièges et se réfugier, avec sa femme et ses enfants, en Argentine, aidée par le Vatican et d’autres filières aptes à exfiltrer les Nazis d’une Europe enfin libérée.
Tout est dans ce livre qui se lit sans effort tant il est passionnant : on y voit comment le Mossad (encore lui) monte une opération, comment tout est calculé, prévu, même l’imprévu !  Comment Adolf Eichmann fut enlevé alors qu’il rentrait en bus de l’usine où il œuvrait comme contremaître…
Ce qui m’a stupéfie dans ce livre, c’est la citation qu’Eichmann fait devant ses geôliers, découvrant, à leur accent, qu’ils sont israéliens : il récite le premier verset du Shema Israël, la profession de foi juive lue tous les matins et jusqu’à notre lit de mort, et prétend l’avoir apprise du rabbin Léo Baeck (1873-1957) !! Un auteur que j’ai beaucoup étudié et même traduit.
Le récit final, celui de l’exécution, est sobre : Eichmann demande qu’on le laisse prier quelques instants, fume toutes ses cigarettes, boit plusieurs verres de vin rouge, menace ses ravisseurs (Messieurs ! Au revoir, nous ne tarderons pas à nous revoir…) et rend hommage aux trois pays qu’il a aimés : l’Allemagne, l’Autriche et l’Argentine…
Ce procès du grand tortionnaire a donné lieu à une violente controverse entre Hannah Arendt et Gershom Scholem : fallait-il tuer Eichmann ? Fallait-il le juger ?  Il me semble que oui : cet homme a sans broncher signé l’arrêt de mort de centaines de milliers de victimes, hommes, femmes et enfants.
Je vois le symbole de ce procès de la manière suivante : ceux qui n’avaient pas de pays, pas de patrie, pas d’aide, abandonnés par tous, ont eu des descendants qui ont jugé le tortionnaire. Malheureusement, le Mossad n’a pas mis la main sur le Dr Josef Mengele qui était plus malin. Dèsq u’il apprit que le Mossad était à ses trousses, il disparut.

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