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Mais que se passe-t-il donc au journal Le Monde ?

Mais que se passe-t-il donc au journal Le Monde ?

Il y a tout juste quelques semaines, nous nous arrêtions sur le devenir du journal Le Monde. Et voici qu’après mon retour de Genève, j’apprends par la presse télévisuelle et radiophonique que Le Monde est au plus mal et que de grands industriels de gauche s’apprêtent à le renflouer à grands renforts de millions d’Euros.

Nous souhaitons sincèrement que le journal soit sauvé. Il est indispensable à la liberté d’opinion et au renforcement de la démocratie. Mais cela ne change rien aux critiques, souvent fondées, que nous lui avions adressées. Et nous ne fumes pas les seuls.

A l’évidence, il existe un divorce entre le Monde, nouvelle manière, et son lectorat traditionnel. Et même après le départ de quelques figures marquantes, rendues responsables (à tort ou à raison ?) de la dérive à la fois financière et éditoriale de cette publication, les nouveaux dirigeants ont déployé de nouveaux efforts pour retrouver le terrain perdu. C’est ainsi que des nouvelles rubriques apparurent (e.g. contre-enquête), censées «accrocher» un lectorat d’un genre un peu particulier.

Apparemment –et à moins que toute ne trompe- cela n’a pas suffi. Il me semble que le problème se situe aux fondements mêmes de l’activité journalistique : voulons nous un journal d’opinion ou, au contraire, un simple journal d’information, une sorte d’AFP sous forme de quotidien ?

Comme je l’écrivais auparavant, je lis ce journal depuis que j’avais 16 ans ! Et cela fait quatre décennies, je lui dois donc beaucoup. J’ai mal vécu ses mutations successives, faites sans discernement et dans la volonté (assez inepte) de concurrencer Libération qui est un journal honorable mais dont le lectorat est tout autre.

Certes, un recentrage s’impose. Il faut le choisir après mûre réflexion et s’y tenir. Ne pas changer au gré des modes et des tendances. Cela s’appelle la force de caractère. Et aussi, peut-être, cesser de donner des leçons à la terre entière. Hubert Beuve-Méry, lui, pouvait le faire. Aujourd’hui, c’est plus difficile.

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