avait-on le droit de boycotter les artistes israéliens ?
C’est un intéressant article dans le Monde d’hier, signé par l’actrice américaine Jane FONDA qui m’offre l’opportunité de revenir sur des événements qui ont largement défrayé la chronique il y a quelques semaines.
Lorsque Israël avait intercepté les bateaux turcs qui refuaient d’obéir aux sommations et de respecter le blocus imposé afin d’obvier au réarmement du Hamas, plusieurs organisations mais aussi des chanteurs, des acteurs culturels connus avaient décidé d’annuler leur tournée en Israël. D’autres, à l’étranger, avaient repris leurs invitations adressées à des artistes israéliens, des cinémas avaient déprogrammé des filsm, des concerts furent reportés.
En Israël même, l’indignation avait atteint son comble : comment la culture internationale pouvait réagir ainsi et bannir les Israéliens ou refuser de se rendre chez eux ?
Jane Fonda elle-même reconnaît s’être trompée et regrette d’avoir signé un document dont elle n’avait pas pris connaissance de l’intégralité. Son aveu est émouvant et je vous en recommande l’a lecture.
Signalons aussi qu’il y a un peu plus d’une semaine, Le Monde publiaiat en première page un éditorial non signé où l’on condamnait un tel ostracisme à l’égard d’Israël.
Du reste, même ce matin sur Euronews, ds parlementaires turcs semblent ne plus verser d’huile sur le feu. Le plus grand quotidien urc a lui aussi reconnu que le premier Ministre était allé trop dans cette affaire. Le président Gül a lui aussi accordé une interview au Monde (encore lui) à où il prenait ses distances avec un premier Ministre un peu émotif.
Il ne faut pas reprendre cette arme honteuse contre Israël, celle du boycott. N’oublions pas qu’elle fut brandie, pour la première fois, par la Ligue Arabe qui entendait ne pas commercer avec des compagnies ayant des relations ou des intérêts en Israël.
Comme le disait jadis le grand avocat international Samuel Pisar, rescapé du Ghetto de Varsovie, les relations commerciales sont les armes de la paix, la paix qui doit se conjuguer avec la volonté de chacun de vivre en sécurité avec ses voisins.