POUR L’HONNEUR D’UN GRAND SERVITEUR DE L’ETAT : M. ERIC WOERTH
Il est infiniment regrettable qu’un tel homme, sérieux, honnête, issue d’une Alsace si scrupuleuse et compétente, soit ainsi traîné dans la boue. Il est déplorable que le climat des joutes politiques se soit à ce point détérioré.
On a la désagréable impression qu’un chef d’orchestre clandestin distille à l’envi une série de renseignements et d’informations en sa possession et maintient en haleine à la fois le pouvoir politique et l’opinion publique. Il n’est pas un jour, depuis deux semaines, qui n’apporte son lote de faits sensationnels, qui demeurent invérifiables.
Je n’ai jamais eu l’honneur de rencontrer M. Woerth mais j’ai passé suffisamment de temps en Alsace pour savoir quelle fut son éducation et quelle est sa culture, quel est son sens de l’Etat.
Quel est le problème, assez ambigu, il faut bien le reconnaître ? Une dame, possédant une très grande fortune, a dû contribuer de la manière la plus légale qui soit, aux campagnes électorales du parti de l’UMP. L’épouse de M. Woerth, qui a fait de très bonnes études, était employée dans une firme chargée de faire fructifier les avoirs de cette même dame … Or, à l’occasion d’un procès retentissant, opposant cette dame à sa fille qui lui reproche d’être victime de personnes profitant de ses biens, la question principale est devenue secondaire pour mettre le ministre du travail, jadis au poste du budget, au centre des débats.
Le coup est subtil mais il est d’une bassesse indicible. Si vous ajoutez à cela que l’homme pilote en ce moment la réforme des retraites, vous avez le tableau du parfait exemple de la tentative de déstabilisation politique. Certains vont jusqu’à dire qu’il y aurait même une opération que la CIA nomme inside job… Eh bien, c’est lamentable.
En conclusion, Michel Debré disait jadis que le rôle de l’opposition est de talonner le pouvoir. Mais cela ne signifie pas le paralyser ni faire flèche de tout bois.
Il est des victoires qui avilissent ceux qui les remportent en étant peu regardant sur les moyens et des défaites qui grandissent et élèvent (malgré tout) ceux qui les subissent.
Ah, la presse…