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le cas gil’ad schalit : la douleur et la raison d’Etat

le cas gil’ad schalit : la douleur et la raison d’Etat

Ce matin encore, sur Euronews, le cas du pauvre jeune homme, Gil’ad Schalit, a été évoqué avec insistance car un défilé, une véritable marche pour obtenir sa libération est organisée en Israël et le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a promis de recevoir la délégation dès son arrivée à Jérusalem.

Avant d’netrer dans le vif du sujet, nous tentons à répéter que nous sommes tous en faveur de la libération immédiate de ce jeune homme, enlevé à la frontière avec Gaza et tenu au secret depuis maintenant 6 années, au mépris des lois internationales, sans visite de la Croix Rouge, sans la moindre preuve qu’il est en vie ni quelque nouvelle rassurante qui soit.

Mais le discours que nous venons d’entendre à la télévision de Khaled Meschaal depuis Damas pose un certain nombre de questions qui exigent une réponse à la fois ferme et courageuse, quel qu’en soit le prix.

Le discours de ce chef du Hamas est le suivant ; plus Israël tarde à satisfaire les exigences du Hamas et plus ce mouvement inscrit dans le liste des mouvements terroristes par l’ONU et les USA seront plus grandes. Cet argument assez maladroit masque mal la difficulté éprouvée par les gens du Hamas qui savent eux mêmes que les recherches israéliennes ne sont pas inertes et que chaque jour qui passe amenuise leurs chances.

Mais ce que je tiens à souligner ce matin va nettement au-delà : tout le monde est pour une libération immédiate et tout le monde pense au calvaire enduré par ce jeune homme, coupé de tout, tenu au secret et probablement maltraité par ses bourreaux. Si Israël persiste à tenir bon, c’est parce qu’il sait qu’en cédant, les terroristes feraient des rapts et des enlèvements une industrie qui rapporte, un véritable business : il n’y aurait plu un cas Schalit mais 5, 10, 15 etc… Je ne dis pas qu’on enlève les soldats de Tsahal comme on veut, mais il est sûr que les terroristes exploiteraient ce filon.

Israël doit donc rester ferme tout en lâchant momentanément du lest. Mais Israël, me semble-t-il, doit changer de pratique et de jurisprudence : il ne faut plus faire du rapatriement des corps et des prisonniers un devoir absolu.

Que l’on nous comprenne bien : Tsahal a passé un contrat moral avec les familles qui lui confient leurs enfants et doit le respecter. Mais si les ennemis d’Israël le savent –et c’est le cas- ils vont tout faire pour que leurs demandes soient satisfaites. Il faut, au contraire, laisser les négociations secrètes se poursuivre, ainsi le Hamas ne penser pas détenir un joker de premier ordre…

Il ne faut jamais oublier l’horrible cruauté du Hezbollah qui a fini par rendre deux cadavres dans des cercueils, laissant, des mois durant, des familles dans l’expectative et l’horrible attente.

On ne se dissimule pas le caractère ardu et presque inhumain de cette politique, mais que faire face à des ennemis implacables qu’Israël a en face de lui ?

Si l’on faisait un simple rapprochement, on aurait quelques enseignements édifiants : alors qu’aucune catastrophe humanitaire ne menace cette enclave palestinienne, la Croix rouge, l’ONU et toutes les ONG s’alarment et se mobilisent. Et que font les organisations internationales pour Gil’ad Schalit ? Que fait la Croix rouge qui devrait pourtant exiger de lui rendre visite ? Après tout, tous les prisonniers palestiniens en Israël reçoivent des visites, poursuivent des études, insistent pour le respect de leurs droits…

On se rend compte combien la paix est une exigence absolue et combien Israël doit absolument être reconnu par tous ses voisins. La guerre n’est pas une solution et en plus elle n’a pas apporté à ceux qui la déclenchaient ce qu’ils espéraient.

Mais la voix du bon sens finira-t-elle par être entendue ?

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