L'année dernière, à la sortie du chabbat, nous quittons le Hilton pour trouver un endroit où dîner. Nous trouvons une terrasse fort sympathique où nous nous installons. AU retour, nous évirons les grands axes pour jeter notre dévolu sur les ruelles. Tout semble éteitnt quand mon attention est attirée par le seul magasin ouvert. La vitrine, composée de bouteilles de vin, est illuminée. Je m'approche et déocuvre que ce matin sort de l'ordinaire, mais je ne perçois personne à l'intérieur.
Fixant bien mon regard, j'aperçois dans l'arrière boutique un viel assis, portant barbe et lunettes et écoutant une muique faiblarde à la radio. Je le regarde, il me fixe à son tour. Et je ne sais quoi me retient de rentrer et de déranger un si vieil homme qui m'a lai'r un peu majestueux.
Danielle s'approche et ne comprend pas mon hésitation. Entre temps le vieil homme s'est levé et vient vers nous. Il nous invite à nous rentrer. Son regard se pose sur moi, il y a dans la démarche lourde et fatiguée de cet homme quelque chose qui m'attire et fige à la fois. Un peu de Ehrfurcht, crainte révérencielle, comme disent les Allemands. Je suis près de lui et fixe les traits de son visage buriné, des cernes sous les yeux qui sont profonds. Un instant, je crois avoir face à moi la personnification de tout le destin juif en ce bas monde: sérieux, grave, un peu fatigué, digne et majestueux.
Je luis souhaite une bonne semaine, shavou'a tov et il me répond. Il m'invite à faire un tour dans son magasin. Je regarde et découvre demagnifiques bouteilles de vins, de chamapgne etc, et toutes ces bouteilles sont estapamillées cacher. Etonnant!
La conversation s'engage et je lui dis que j'ai bu tel vin au Hilton; il répond que c'est lui qui le livre le vin à l'hôtel. Il m'explique l'historique de son magasin: ce mgasin existe depuis l'époque du mandat britannique, son père le tenait à l'époque où Tel AViv ressemblait à une sombre banlieux parisienne.
La présence de ce vieillard m'impressionne fortement; je traduis donc pour Danielle la teneur de notre conversation. L'homme me fait garnde impression, c'est comme si toute l'histoire juive récente, l'avant création de l'Etat, rené de ses cendres, me paralit, me fixait et me tendait la main.
Aujourd'hui encore, je pense à ce visage, à cette barbe, à ce regard, à cette voix de juif né en Palestine mandataire de parents venus d'Europe orientale.
Nous nous éaprons et sur le chemin du retour un verset du chapitre XXXI de Jérémie me revient à l'esprit: we-shawou banim ligevoulam: les fils reviennent dans leur pays.
Cela résume le regard un peu perdu du vieil homme.