LA France DE NOUVEAU EN GRÈVE
En fait, la situation ne se tend qu’en apparence. Les syndicats sont leur va tout et risquent gros. Car le gouvernement ne fléchira pas et leur défaite risque d’être retentissante. Ce qui est déplorable, c’est, de nouveau, le blocage de la société française. Il y a une tradition, hélas, historique dans ce pays, de contestation, de refus de l’évolution et d’affirmation hautaine de soi : du genre, nous, en France, on sait faire, on comprend mieux que tous les autres, que tous nos voisins qui ont mis de l’ordre de leurs finances, etc..
Demandez donc à un gréviste ce qu’il entend par découplage entre la France et l’Allemagne, ou peut-être devrait-on dire décrochage. Si l’Allemagne fait un grand pas en avant, réduisant son chômage, jugulant ses déficits tandis que nous, nous sombrons de notre côté dans ces deux cas, que fera la France ? Comment parlera-t-elle à l’Allemagne et l’Angleterre ? Reviendra-t-elle au niveau de l’Espagne ou de l’Italie ?
Il faut savoir que ces syndicalistes qui poussent à la roue, toujours plus de radicalisation, plus d’extrémisme, plus de jusqu’auboutisme ne voient pas plu loin que le bout de leur nez. Ils ne comprennent pas que les retraites ne peuvent plus être financés, qu’on ne peut pas vivre au)dessus de ses moyens ni à crédit tout le temps, et qu’un jour ou l’autre il fait payer la note.
Savent ils que chaque jour la France emprunte sur les marchés financiers pour pouvoir payer ses fonctionnaires ? Que se passerait-il si les agences de notation dégradaient la capacité financière de ce pays ?
Toutes ces questions, pourtant graves, n’effleurent pas l’esprit des Charbonnier, des Carpentier etc..
Et quand ils veulent enfin se pencher sur tout cela, savez vous ce qu’ils répondent ? Faites payer le riches ! Mais les riches, comme ils disent,d ‘un clci peuvent déplacer leurs sièges sociaux sous d’autres cieux plus cléments fiscalement…
Bref, c’est le blocage complet : qui dénouera cette situation ? Je ne sais. Ce que je sais, c’est que l’histoire ne se répète jamais. Ceux qui croient refaire le coup asséné à Alain Juppé en 1995 se trompe d’époque. Ce n’est plus Jacques Chirac qui est à l’Elysée.