LE PRIX NOBEL DE LA PAIX DÉCERNÉ À UN DISSIDENT CHINOIS EN PRISON
C’est une très bonne décision, même s’il y avait d’autres nobélisables bien plus méritants. Mais le comité du Nobel a été bien inspiré de voter en faveur d’un homme dont la voix est étouffée dans son propre pays, la Chine.
Est-ce qu’une telle décision, courageuse et louable de la part d’un petit pays face à ce mastodonte qu’est la Chine, va précipiter la décomposition d’un régime autoritaire et qui ressemble tant à celui de la Corée du nord, voisine ? Les dirigeants chinois devraient comprendre qu’ils ne pourront jamais atteindre leurs objectifs de grande puissance ni concurrencer les USA s’ils persistent dans cette situation d’Etat non démocratique ? Ils se souviennent des graves controverses lors des Jeux Olympiques qui se sont tenus chez eux : une immense levée de boucliers les avait entourés et pourtant les autorités chinoises avaient fait des efforts surhumains pour être à la hauteur de l’enjeu.
Une si grand puissance comme la Chine qui a même les moyens de racheter une partie de la dette publique grecque, en gros, sans vexer personne, de satelliser tout un pays, voire de l’acheter, devrait comprendre que son régime représente presque une tache dans son image. On pressent des tensions dans l’exécutif restreint qui dirige au sommet ce pays de plus d’un milliard d’habitants : parviendront-elles à dessiller les yeux des plus anti-démocratiques ? Je ne sais.
Mais ce que je sais c’est que le comité du Nobel a tenté de désentraver les entravés et de redonner une voix à ceux qui sont condamnés au silence. La Chine doit se comporter comme une grande puissance qu’elle est et faire enfin honneur aux idéaux démocratiques. Enfermer les gens avec lesquels on n’est pas d’accord est une pratique qui relève d’une autre âge.