POURQUOI DONC LA FRANCE EST-ELLE SI SOUVENT EN ETAT PRE INSURRECTIONNEL ?
C’est bien le cas, à s’y méprendre ! Comment peut-on, pour défendre des intérêts catégoriels, empêcher le redressement durable d’un pays qui peine à rétablir l’équilibre de ses finances publiques, à renouer avec la croissance et assurer à ses habitants une retraite décente et garantie ?
Comment peut-on admettre que des leaders syndicaux entament avec persistance une véritable épreuve de force avec le gouvernement légitime, démocratiquement élu du pays ?
Que signifient tous ces blocages, ceux des raffineries, des transports, des camionneurs et autres, sinon que l’on cherche à paralyser le pays ? Et tout cela, pourquoi ? Parce qu’on refuse de travailler un peu plus, alors qu’on sait bien, que les retraites ne seraient plus financées si l’on continuait sur notre désespérante lancée ?
Il est étrange de constater que l’on ne parvient pas à guérir les Française de cette affection de longue durée, qui a pour nom la contestation sociale permanente ? Je pense aux réflexions désabusées de Francis Mer, ancien ministre des finances, qui, venu du secteur privé, constatait la gravité du mal français…
Peut-être faudrait-il ouvrir les yeux et voyager un peu plus pour prendre conscience de ce qui se passe ailleurs ? En Allemagne, notamment, où l’influence et la crédibilité de la France s’érodent inéluctablement.
Aucun gouvernement ne pourra faire l’économie de cette réforme. Les cas de pénibilité et d’entrée précoce dans la vie active ont été pris en compte. Que veut-on de plus ? Mettre à bas le gouvernement ? Les grèves n’y arriveront pas. Désorganiser ce pays encore et toujours ? Cela, oui, assurément.
Mais dans ce cas il faut appeler les choses par leur nom. Ce n’est plus une revendication salariale, c’est une contestation politique.