Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LES PHILOSOPHES SONT ILS APTES A DIRIGER LA SOCIETE ET LE GOUVERNEMENT ?

LES PHILOSOPHES SONT ILS APTES A DIRIGER LA SOCIETE ET LE GOUVERNEMENT ?

Depuis Platon, voire même depuis le temps des philosophes pré socratiques, on se pose la même question : qui doit diriger la cité ? Les philosophes doivent-ils être aussi des princes-philosophes-hommes d’Etat ? Platon et toute la tradition gréco-musulmane du Moyen Age ont répondu positivement à cette question. Mais comment faire pour réaliser cette ambition ?
En optant pour le philosophe homme d’Etat, porté à la tête de la cité, les hommes se sont imaginés que la vertu pourrait mener et inspirer la société. Mais il faudrait changer l’homme, sa nature profonde, ses valeurs et ses ambitions. Or, comme disait Charles Baudelaire, le cœur des villes change plus vite que le cœur des hommes…
Pour changer la physionomie de nos villes, il suffit de quelques coups de pioches ou l’entrée en action des bull-dozers. Il en va tout autrement de la mentalité et du cœur des hommes. Il suffit de voir la différence insurmontable entre ce qui relève de la logique et ce qui relève de la psychologie.
Ce travail de longue haleine d’amélioration de la nature humaine doit être mené parallèlement à l’éducation politique des masses qui ne deviendront, hélas, jamais des élites. Alors, comment faire ? Laisser les choses en l’état ou foncer tête baissée dans le mur ? Les deux alternatives ne sont pas satisfaisantes.
Il faudrait insérer dans la gouvernance des règles éthiques, voire même les graver dans la constitution de chaque pays.  Mais ceci présuppose que l’on divulgue aux masses l’état réel des finances de chaque pays. Peut-on rester au pouvoir qu’on a durement conquis en disant la vérité aux gens ? C’est peu probable et ce serait faire preuve de naïveté que de le croire.
Des gouvernants plutôt cyniques avaient dit que les peuples avaient des hommes politiques à leur image. Les hommes politiques qu’ils méritent en somme. Nous voilà renvoyés devant nous mêmes.

Les commentaires sont fermés.