Mais que se passe-t-il en Israël depuis soixante-douze heures ?
Oui, que se passe-t-il à Haïfa, le troisième ville du pays, autour du Mont Carmel, si célèbre dans la Bible hébraïque ? Ce qui est hélas avéré, c’est le nombre de victimes, un peu plus de quarante personnes, bloquées, semble-t-il, dans un autobus qui a pris feu… Comment cet incendie ravageur s’est-il soudain déclaré, comment a-t-il gagné l’immense forêt à l’entour et donné naissance à un feu détruisant tout sur son passage, nous n‘en savons, pour le moment, rien. On m’a dit hier, lors d’un dîner avec des journalistes généralement bien informés, qu’il s’agissait de jeunes gardiens de prisons, d’origine druze majoritairement, mais nous n’en savons pas plus. Ce qui a suscité l’inquiétude, c’est l’appel au secours lancé par Israël pour éteindre un simple incendie, alors que ce pays est la plus grande puissance technologique de la région et que sa suprématie militaire aurait donné à penser qu’il pouvait maîtriser seul un tel incendie.
Mais dans ce malheur, il y a tout de même quelque chose de positif : c’est qu’en dépit des tensions très vives entre Israël et la Turquie, ce dernier pays, pourtant gouverné par des islamistes et qui avait organisé en sous main le viol de l’embargo maritime autour de la ville de Gaza, se déclarait prêt à répondre à l’appel d’Israël et à envoyer, lui aussi, des appareils pour juguler cet incendie. Même si l’Etat hébreu avait aidé substantiellement les Turcs victimes de tremblements de terre meurtriers, Il faut dire merci à la Turquie et espérer, peut-être, que cette attitude marque un tournant. En d’autres termes, que la Turquie redevienne l’amie et l’alliée d’Israël, qu’elle s’éloigne du régime de Téhéran et qu’elle remette en avant ses intérêts bien compris et à long terme.
L’incendie sera éteint, les forêts seront replantées, Israël en a vu d’autres : vers 1890, il n’y avait en terre d’Israël que du sable. Les haloutsim sont arrivés, ils ont asséchés les marais, vaincu la malaria, fait refleurir le désert, innové dans le domaine de l’irrigation, planté des forêts, des vergers, des palmeraies. Et fait du pays ce qu’il est devenu : une sorte de paradis sur terre, en dépit de cette terrible hostilité régionale.
Au terme de ce blog, je forme le vœu sincère suivant : que les Arabes, je parle uniquement de ceux qui se veulent les implacables ennemis d’Israël, comprennent enfin où se situe leur intérêt bien compris et qu’ils changent de comportement. Qu’ils regardent aussi les bienfaits que représentent le retour et le rétablissement du peuple d’Israël sur sa terre ancestrale.