JEAN-LUC GODARD EST-IL ANTISEMITE ?
Lu dans le journal Le Monde de ce lun di 27 décembre 2010, sous la plume de Daniel Cohn-Bendit : un article étrange de leader écologique, destiné, sur toute une page (p 13) à laver son ami Goda rd de tout soupçon d’antisémitisme… Que l’on me comprenne bien, je n’ai cure de Godard dont je goûte très modérément le génie cinématographique car je considère que vous n’avez forcément du talent si l’on ne vous comprend pas. Souvent, les gens écoutent un orateur qui se dit philosophe ou anthropologue, ou bien lisent un auteur incompréhensible. Et parce qu’ils ne parviennent pas à le décrypter, ils disent qu’il est très fort, très intelligent, parce qu’ils ne l’ont pas compris. Mais l’intéressé se comprend il lui-même.
C’est exactement ce qui est arrivé à Godard, mais c’est aussi ce qui arrive à Cohen-Bendit dont l’article, intitulé «mon ami Godard» dit une chose et son contraire
J’ai lu et relu l’article qui n’a ni queue ni tête et qui, de surcroît, présente quelques anomalies car à la fois on note que le texte a été établi par quelqu’un et traduit de l’allemand par quelqu’un d’autre. Le parlementaire européen aurait-il désappris le français ? Peu importe ! Mais si au moins sa démonstration avait été convaincante, on ne dirait rien ; or, elle ne l’est pas. Quelques exemples qui démontrent le contraire de ce qu’il pense : il argue du génie cinématographique de Godard pour tenter d’en déduire qu’il ne pouvait pas être antisémite. Sous entendu, des gens doués et intelligents ne peuvent pas l’être.
Ensuite, notre auteur tente d’établir une périodisation en comparant les influences, notamment l’influence maoïste, déclarée responsable de la dérive antisémite de Godard mais aussi, de Sartre… Tout en reconnaissant que ce dernier a toujours été sensible aux malheurs des juifs. Ce n’est pas faux, mais revenons à Godard.
J’ignore s’il est ou a été antisémite, ce qui tombe sous le sens c’est qu’il n’a jamais été l’ami des juifs. Enfin, son génie cinématographique est discutable et lorsqu’il aboutira dans le creuset de la critique, je me demande vraiment ce qui en restera. Dans l’intervalle, Cohn-Bendit devrait réfléchir un peu plus avant de signer des textes qui n’ont rien queue ni tête. Et nous lui souhaitons de se trouver de meilleurs amis.