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Les fêtes, le travail, les vacances, la servitude…

Les fêtes, le travail, les vacances, la servitude…

Une chose ne laisse pas de frapper l’observateur de notre vie en Occident judéo-chrétien, c’est-à-dire dans le monde européen, américain et australien : c’est la division presque hermétique entre des périodes de travail intense et des périodes d’arrêt, de relâchement, presque d’ataraxie…
Pourquoi séparons nous si dramatiquement les moments de détente de ceux du travail ? Pourquoi nos villes et nos cités ressemblent-elles à des usines désaffectée à certaines périodes de l’année ? Pourquoi nous retrouvons nous tous ensemble au même endroit et au même moment ? Le mois d’août pour les vacances estivales, la fin du mois de décembre pour Noël et le jour de l’an, et en février pour les vacances d’hiver, sans oublier les vacances de printemps, c’est-à-dire de Pâques ?
Certes, il n’est pas question de trafiquer le calendrier, mais pourquoi donc partageons nous ces périodes de l’année au lieu de mieux les répartir ? Ceci est particulièrement frappant pour la période que nous vivons. Même là où je me trouve, ce fait, ce déséquilibre, cette notion d’hybris, ne manque pas de frapper : invités à prendre le thé au Normandy à Deauville, nous eûmes les plus grandes difficultés du monde à pénétrer dans l’hôtel. Et une fois à l’intérieur, le grand lobby ressemblait au hall de la gare de Lyon pendant les enneigements du pays. Toutes sortes de gens, d’un certain niveau social, étaient là, entassés les uns sur les autres, au point que les chariots de pâtisserie ne pouvaient pas passer entre les tables des convives.
Et puis il y a cette expression que seules nos sociétés ont pu générer : la trêve des confiseurs !
On connaissait la trêve de Dieu, excogitée par l’église au Moyen Age afin d’empêcher les nobles de se battre perpétuellement entre et de semer la mort et la destruction… Mais celle des confiseurs ! Et pourquoi le mot trêve ? Cela montre que le combat reprend, que la vie est une perpétuelle lutte, a struggle for life, ein Kampf ums Leben
Et ce n’est pas tout, l’impérialisme économique de la publicité rend incontournable l’achat et la consommation de certaines estampillées absolument festives et exploitant l’impéritie des pauvres gens : si je n’ai pas dinde, de marrons, de bûche, de champagne, etc… Je n’ai pas célébré la fête de Noël ou du jour de l’an ou autre… C’est valable pour toutes les traditions, toutes les civilisations nées du judéo-christianisme : Toutes sont victimes de la désacralisation, une sorte d’humanisme athée qui s’est emparé des fêtes pour en faire des moments de réjouissances matérielles où l’on mange foie gras, caviar, asperges, fraises, etc…
Pour les catholiques, la fête de Noël, c’est plus que cela et même le nouvel an que nous aimons tous, c’est le jour de la circoncision de Jésus : quand j’étais enfant, les calendriers de la Poste et des pompiers portaient cette mention.
Essayons de répartir les moments de joie et de bonheur sur l’ensemble de l’année. Essayons de ne pas partir  en vacances tous, au même moment et au même endroit.
Je crois bien que ce sont les retraités qui nous montreront le chemin : en cette période de l’année, les destinations ensoleillées qui coûtent l’épiderme du postérieur vaudront quatre fois  moins cher à partir du 3 ou du 4 janvier 2011 : est-ce normal ? Est-ce sain ? Non

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