les dictatures arabes menacées par la contagion tunisienne ?
Il faut le redouter. Mais d’un autre côté, si c’est l’unique manière d e faire rentrer tous ces pays dans les vertus démocratiques, eh bien, que les peuples opprimés se mettent au travail.
J’ai écouté hier et avant hier sur les télévisions arabes des reportages faisant état d’au moins un ou deux cas d’hommes qui se seraient immolés par le feu, pour suivre l’exmple tragique de ce pauvre jeune homme de Sidi Bouzid, l’homme dont le sang a permis à la Tunisie de prendre enfin le sentier de la liberté. Il s’agit d’un Egyptien, d’une part, et d’un Algérien, d’autre part, qui se serait immolé à Tébessa, loin d’Alger.
Le problème est que les désordres subséquents aux révolutions pourraient dégénérer et les islamistes, généralement mieux organisés, tenter de tirer les marrons du feu.
On lit dans le Figaro d’avant-hier que des affiches et des pancartes islamistes commencent à faire leur apparition. Mais, d’autres manifestants ont intimé le silence à ces personnes qui tentaient de les frustrer de leur victoire.
Pour ce qui est des régimes menacés au premier chef, on parle surtout de l’Algérie, du Yémen et de la Syrie. Des pays qui gagneraient à assouplir leur régime. Le feront-ils ? Auront-il la sagesse et le courage de se réformer ? Ce serait bien et cela éviterait à leurs peuples respectifs des souffrances dont ils n’ont été que trop abreuvés depuis si longtemps.