UNE AUTRE LECTURE DE L’ACTION DU PR OBAMA DURANT LA CRISE EGYPTIENNE…
Pour être équitable et donner la parole à d’autres sensibilités et tendances, différentes de la mienne, je veux bien prendre la question par un autre bout, plus favorable à l’action du Président US bien que de grands journaux tels Le Monde aient pris le même angle d’attaque que moi.
Selon cette thèse, c’est le discours du président US l’année dernière au Caire qui aurait fait fonction de semence de la dissolution et de la disparition soudaine du régime de Moubarak en Egypte et ouvert les yeux aux jeunes et aux femmes du monde islamique dans son ensemble.
Le Président US y disait que le monde arabo-musulman n’avait rien à craindre de l’Amérique, que celle-ci ne serait jamais son ennemie et qu’il avait lui aussi, Obama, des musulmans dans sa famille. Soit dit en passant : une telle affirmation a conduit 30% de ses compatriotes à voir en lui, un non chrétien , étranger aux USA. M. Obama soulignait que l’islam était soluble dans la démocratie et que son milliard de croyants n’était pas condamné à vivre sous la dictature…
Selon les partisans d’Obama, ce serait ce discours qui aurait fait des petits, s’immisçant insidieusement dans l’esprit des masses et des foules arabes, leur montrant la voie à suivre. Ce même discours aurait été, comme Fichte en son temps, un appel à la notion arabo-musulmane, comme le célèbre professeur d’Iéna en avait appelé à la nation allemande, du temps des guerres napoléoniennes… Les femmes, elles aussi, auraient été touchées par un tel appel et ont joué un rôle indéniable dans la révolution de –Meydane al-Tahrir
Ce discours aurait mis plus d’un an à germer mais on en a vu les résultats en Tunisie et en Egypte. Selon les pronostics, le prochain maillon faible serait le Yémen, suivi soit par la Jordanie soit par l’Algérie.
Selon cette interprétation très généreuse à l’égard de M. Obama, l’homme aurait su trouver le canal pour agir sur ce monde arabe si compliqué… C’est possible mais je ne suis pas convaincu. Je préfère –et de loin- le bel article publié par M Luc Ferry en cette fion de semaine dans Le Figaro.