La Turquie et l'Europe: encore et toujours
Mais qu'attendent les Turcs de l'Europe? Pourquoi cette idée fixe qui ressurgit lors de la visite éclair du président français à Anakar et lors de la visite du premier ministre turc M. Erdogan en Allemagne. Depuis l'ancien président français jusqu'à Madame Merkel, l'attitude réservée de l'Europe à l'égard d'une adhésion n'a pas changé: ce pays, si attirant et si exotique soit-il, ne paraît pas séduire les démocraties européennes qui le lui ont fait savoir.
Mais au fait qu'attend la Turquie de l'Europe? Ce continent n'est plus aussi riche qu'avant et en outre la politique en faveur de l'Iran, de la Syrie et des Palestiniens ne concorde pas vraiment avec ce que pense et fait la diplomatie européenne. On l' a encore vu lorsqu'il s'est agi de voter des sanctions contre le régime libyen: M. Erdogan, plaidant pour l'Iran, a dit que les sanctions ne réglaient rien. C'est à se demander si le premier ministre turc pèse ses déclarations avant de les prononcer. Agissant comme il le fait, il se sépare toujours un peu plus de l'Europe qui n a pas oublié les provocations turques concernant Gaza. Pour ne parler que de la dernière en date.
Vous pouvez regarder les conseils que M. Erdogan donne à ses compatriotes qui ont choisi de (mieux) vivre en Allemagne. Imagine t on de telles déclarations au sein de l'Europe.
Enfin, il suffit de regarder la population ottomane et son taux de croissance: aucun pays, ni surtoiut la Grèce, ni l'Allemagne ni aucun autre pays de l'UE n'accepterait un parlement européen avec une pondération des voix qui donnerait aux élus turcs une telle prépondérance.
La chancelière allemande est dans le vrai lorsqu'elle suggère un partenariat privilégiée. ET en plus, elle est dans la position d'un pays qui connaît le mieux les Turcs si nombreux dans son pays. Et, à l'évidence, elle ne veut pas favoriser l'entrée de la Turquie dans l'UE....
Nes erait-il pas plus sage de chercher autre chose? Il est vrai que les Européens avaient jadis commis l'erreur de donner un petit espoir à ce projet d'ahésion. Mais un espoir n'est pas un pacte