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La prière du chabbat ce samedi dans un oratoire du XVIe arrondissement

 

La prière du chabbat ce samedi dans un oratoire du XVIe arrondissement

Ce samedi matin, hier donc, j’ai fait une expérience intéressante : je devais rejoindre mon ami Gérard H. dans une minuscule synagogue, non loin de chez moi et de chez lui. Arrivé vers 10h 30, juste au moment de la sortie des rouleaux de la Tora de l’arche sainte, je suis salué par quelques personnes qui m’avaient vu dimanche 6 mars sur France 2 pendant une bonne cinquantaine de minutes exposer les idées de Théodore Lessing sur la haine de soi…

J’ai été ému par la ferveur religieuse, la piété naïve et le zèle sacré de cette petite communauté . On lisait alors les tout premiers chapitres du livre du Lévitique, consacré exclusivement au culte sacrificiel. J’ai pu, dans cette ambiance religieuse, faire une lecture plus fidéiste de ces chapitres qui nous enjoignent quel type de sacrifices on doit offrir (il y en a sept en tout) pour obtenir la rémission de tel ou tel péché. Que l’on me croie ou non, dans cette ambiance, j’ai été plus perméable à la portée symbolique de la prise de conscience du péché et de la capacité à se racheter. Assurément, je ne crois pas à ces actes sanguinolents, à ces partages des parties de la bête immolée, mais j’ai pensé à l’idée qui dit qu’en immolant une bête, c’est la bête en nous que nous supprimons. Et la péricope prophétique, Isaïe chapitre 43, allait dans le même sens, le culte sacrificiel.

Un jour, nous cesserons peut-être d’immoler de pauvres bêtes et de faire couler le sang tout court. Il ne faut pas oublier qu’un homme comme Moïse Maimonide avait écrit dans son Guide des égarés que le culte sacrificiel avait été une concession faite à la débilité passagère d’un peuple d’anciens esclaves, soucieux d’imiter les pratiques religieuses des autres peuples.

C’est le culte intérieur (Avoda shé ba-lev), le culte du cœur qu’il faut promouvoir. Mais cet instant passé rue Saint-Didier m’a bien plus. Pour le reste, cela dépend de la formation de chacun et de ses attentes…

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