LES LOIS SUR LA BIOETHIQUE
Notre monde n’est pas le seul à changer à grande vitesse, les racines de la vie, et donc nos valeurs visant à préserver la dignité, changent aussi. On en a discuté au Sénat lequel n’a pas entièrement suivi le projet gouvernemental, donnant un peu plus de latitude aux biologistes qui se plaignaient d’être briodés par rapport à leurs collègues britanniques.
C’est un sujet des plus graves : pouvons nous nous lancer dans toutes sortes de procréations médicalement assistées, pouvons nous préparer des organes de remplacement comme des pièces de rechange, pouvons nous faire des bébés médicaments (le mot n’est pas de moi) et les jeter ensuite ? Qui mérite de vivre ? Pouvons nous disposer d’embryons comme on le fait avec de vieux véhicules, du vieux matériel de récupération ?
Les cellules souches sont très prometteuses grâce à leur valeur pluripotente ou totipotentes. La thérapie génique est, elle aussi, porteuse de grandes espoirs surtout pour mieux traiter, voire guérir entièrement les maladies génétiques ou chroniques. Le jour où nous pourrons prévenir les cancers les plus graves, remédier à la trisomie 21, à la mucoviscidose, l’existence humaine sur terre ne sera plus la même.
Il faut trouver une solution pour ces nouveaux horizons de la médecine de demain qui allient progrès humain et respect de l’éthique. L’homme n’est pas une matière comme une entière, et pourtant il veut vivre mieux, s’affranchir des maladies qui accablent son existence, notamment sa vieillesse…
Je reprends à mon compte ce souci mais j’admets aussi les préoccupations des églises qui soulignent que l’embryon est aussi un être humain qui doit être respecté, sinon c’est la voie ouverte à l’eugénisme et à tous les abus.
Pourrons nous un jour redonner vie à un corps cliniquement mort ? Ce serait une sorte de résurrection opérée par la science, ce qui rejoindrait le mythe fondateur de la semaine sainte et des Pâques chrétiennes…