LES GENERAUX EGYPTIENS ET ISRAËL
On a déjà eu l’occasion de souligner dans ce même blog que les généraux égyptiens qui se sont constitués en un Conseil suprême des forces armées commettaient erreur sur erreur en livrant leur ancien chef, Hosni Moubarak, à la vindicte populaire. Ils n’ont pas encore réalisé qu’ils ont ouvert la boîte de Pandore et surtout que le peuple ou la vox populi est quelque chose d’irrationnel et de cruel. Certes, sur l’injonction insistante des chefs américains, notamment du Pentagone, ils s’empressèrent d e dire, au cours de la révolution, qu’ils respecteraient les engagements internationaux de l’Egypte, comme s’ils avaient eu d’autre choix… Mais le dernier événement en date montre que ces militaires ne sont meilleurs que leurs collègues d’autres pays arabes : ils sont permis que l’on brûle un drapeau israélien sur la fameuse place Tahrir…
Décidément, on se demande ce que peuvent bien vouloir les Arabes. Alors que leur monde explose en raison de ses propres contradictions trop longtemps passées sous silence, Israël est un principe explicatif fort commode : En somme, la chute de Ben Ali en Tunisie, celle de Moubarak en Egypte, celles, prochaines de el-Assad en Syrie et de Khadafi en Libye et de Saleh au Yémen seraient le résultat de je ne sais quelle machination sioniste. Toujours cette théorie du complot à laquelle recourt les régimes arabes lorsqu’ils se trouvent dans une impasse.
Le fait d’avoir brûlé un drapeau israélien pourrait coûter très cher aux Egyptiens qui devraient se méfier de la réaction des USA dont les subsides leur permettent de vivre. L’armée égyptienne, si mal équipée et si peu entraînée, serait dans un bien pire état si les USA suspendaient leurs livraisons gratuites d’armement. Les généraux le savent bien, eux qui, pour sauver leur tête, n’ont pas hésité à livrer celle de celui qui les avait promus, nommés et protégés.
Un fait avait donné l’éveil il ya quelques semaines : lors de la révolution, les généraux égyptiens ont attendu cinq semaines avant de reprendre les livraisons de gaz à Israël… Aujourd’hui, ils parlent de revoir tous leurs contrats avec tous les pays, y compris Israël.
C’est leur droit le plus strict mais sous peu Israël exploitera richement les gisements découverts au large de Haïfa et ne dépendra plus de personne.
ON a du mal à cacher son irritation quand on voit qu’Israël ne cessera donc jamais d’être considéré commun bouc émissaire dans la région.
Au lieu de se retrousser les manches, de faire redémarrer l’économie, notamment le tourisme qui leur permet de vivre, ces pauvres généraux égyptiens n’ont rien appris. Ils devraient méditer ce que maintes confrontations militaires avec Israël leur ont coûté.