LA FRANCE ET L’IMMIGRATION DE TUNISIE ET D’AILLEURS…
M. Henri Guaino, le conseiller spécial du Président Nicolas Sarkozy a explicité la position de la France quant au respect des accords de Schengen : il ne s’agit pas d’en suspendre l’application mais d’en préciser les modalités dans des circonstances exceptionnelles. Henri Guaino a nettement expliqué la position de la France.
La question qui demeure est, cependant : que pouvons nous faire pour ces hommes, ces femmes et parfois aussi ces enfants qui bravent une mer déchaînée pour rejoindre des rivages devenus inhospitaliers ? A l’évidence, nos pays ne peuvent plus, ne veulent plus accueillir une émigration qui fait peur, nourrit (à tort ou à raison) l’insécurité et complique la vie des nationaux dans les pays concernés.
Mais alors n’existe-t-il qu’une solution, à savoir le rejet, le renvoi de ces victimes de la misère et de la tyrannie ? Non point, il nous faut trouver une autre solution qui permette de maintenir tous ces gens chez eux. Comment ? En généralisant l’ingérence humanitaire soutenues par des interventions armées… Il n’est pas normal, par exemple, que l’ONU intervienne en Libye et pas en Syrie où le même phénomène existe : un régime autoritaire et corrompu tue sa propre population. Depuis hier, l’armée syrienne se comporte chez elle comme sur un champ de bataille à l’étranger. Elle a investi Dera’a avec des blindés et des chars d’assaut, arrête les opposants à tour de bras et ne s’embarrasse guère du respect des droits de l’homme. Pourquoi laisse-t-on le régime de Bachar al-Assad agir de la sorte ? On nous répond que ce pays agressif dispose de maints leviers régionaux qui assurent sa survie…
Ce raisonnement relève de la Realpolitik et tourne totalement le dos à l’éthique la plus élémentaire. Au nom de ce même principe cynique, on a laissé la Syrie occuper le Liban pendant plus d’un quart de siècle. Allons nous continuer dans cette voie ?
La force éthique doit primer sur tout le reste. Ce n’est pas un rêve. Les Suisse eux même le savent bien, eux qui abritent le centre de la Croix Rouge et jadis la Société des nations. Eux aussi s’inquiètent à juste titre des dangers d’une immigration incontrôlée…