Mais où va la Tunisie ?
Il est intéressant de noter que le parti islamiste, interdit sous l’ex président Ben Ali, refait surface à la faveur d’élections libres et atteint même une position prédominante. Il y eut, certes, des irrégularités dans l’expression des suffrages, mais elles n’ont pas inversé les résultats, ce qui signifie que c’est bien là l’expression populaire des votants.
La question qui se pose désormais est celle du programme : une fois la victoire acuise, pour l’instant, quelle marche imprimer au nouveau processus démocratique ? En d’autres termes, le programme de refus de Ben Ali et de l’Occident qu’il représentait, peut il se traduire dans les faits et ouvrir la voie au pays vers la porspérité et l’exapansion économiques ?
Ce n’est pas l’impression que j’en ai retirée hier soir en suivant en direct sur la chaîne Al-Arabiya une interviex d’un adjoint de Rachid Elghannouchi qui a tenu un discours assez confus sur les intentions de son parti. En revanche, ce qui apparaissait de manière quasi obsessionnelle, et de manière fort surprenante tant le sujet n’avait pas de rapport direct avec les questions, c’était la haine d’Israël, qualifié d’Etat guerrier, terroriste et occupant des terres d’autrui.
les questions du journaliste étaient excellentes mais l’invité ne cessait pas de revenir sur cette obsession. On commence donc à se poser des questions sérieuses sur l’avenir de ce petit pays, dépourvu de richesses sérieuses et dont le seul débouché sur le monde sont l’huile d’olive et le tourisme. Or, ce dernier secteur est en plein marasme et il faudra tant d’huile d’olive pour remplir les caisses de l’Etat…
Imaginez le nombre de juifs anciennement tunisiens qui aiment leur pays de naissance et qui y retournent chaque fois qu’ils le peuvent. Imaginez les USA et l’Union Européenne devant un tel programme ?
Est ce la bonne voie ? Est-ce là le bon chemin ?
Mais les habitants de l’ancienne Carthage ont encore le temps de se raviser et de confier leur avenir en de bonnes mains.