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De Salamanque à Avila

A Salamanque, ce samedi

Quelle ville! Quels rempqrts! J'avais souvent lu des choses sur Salamanque, notamment son université qui avait joué un certain rôle durant la période médiévale. En parlant avec les gens, ici comme à Madrid et à Caceres (inoubliable pour son hôtel restaurant ATRIO) je me suis souvenu de termes judéo-esagnols fréquemment utilisés dans le parler quotidien à la maison, durant ma prime enfance.

Hier encore, au restaurant, la jeune serveuse a utimisé des mots que l'on utilmisait à la maison.

J'ai l'impression de revivre ce que Stefan Zweig a écrit dans son livre de souvenirs (presque testament) Le monde d'hier (Die Welt von gestern): revenir sur les pas d'une communauté perdue, englouite, disparue à tout jamais. Peut-^etre faudrait il cesser de vivre dans le passé et voirl'Espagne et les Espagnols d''aujourdhui, voire de de demain.

Du cinquième étage du parador, je contemple cette immense cathédrale (depuis 1140) qui domine, que dis je?, écrase la ville et ses habitants. Je ne sais qui a fait qui: est-ce l'Espagne qui a fait l'Eglise où l'Eglise qui a fait l'Espagne? Dans ce cas, pourquoi dire que c'est la France qui est la fille aînée de l'Eglise?

Quand nous étions à Caceres, une gravure particulièrement émouvante a retenu mon attention et mon regard, longuement:  on y voyait de pauvres familles juives (hommes, femmes et enfants) contraintes d'assister aux prêches du curé de la paroisse. Curieuse façon de propager l'amour du Christ. Après tout, il faut se souvenir de la fameuse phrase: Force les à rentrer (dans le giron de l'Eglise)!

D- soit loué, ces chopses ont disparu pour laisser place à des véritables dialogues judéo-chrétiens et à une sinère amitié du même nom.

Mais c'est diffcile pour moi d'ignorer le passé, un passé si omniprésent: au fond, si Isabelle la catholique n'avait pas expulsé mes anc^tres de la péninsule, peut-être aurais-je été tout autre, peut-être n'aurais je jamais été français  (ce que j'aurais amèrement regretté)), mais qui sait?

Demain, D- voulant, nous allons à Avila. Pour moi, il n y a pas que Sainte Thérèse (une sainte que j'estime et respecte grandement) il y aussi et surtout Moïse de Léon, mort sur la chemin d'Avila, l'auteur de la majeure partie du Zohar.

Alors continuons à prendre le train qui permet de remonter le temps. Mais faisons aussi un effort pour vivre avec son temps, l'instant, la vie de tous les jhours, sans être écrésé par un si liyrd passé.

On a un passé, on n'est pas le passé.

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