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Hommage à Antoine Bernheim : un génié de la finance

Hommage à Antoine Bernheim : un génié de la finance

 

Je tiens à rendre un hommage largement mérité à un homme qui a marqué son temps et dont j’ai été, de longues années durant, l’mai de son fils, le regretté Pierre-Antoine, mort l’année dernière à l’âge de 59 ans ! Depuis quelques jours, c’est son père Antoine, qui nous a quittés, laissant madame François Bernard et sa fille, Martine, princesse Orsini, dans une cellule familiale assez réduite, si l’on omet les petits enfants et les nièces et neveux.

 

J’ai plus connu Pierre-Antoine, François et Martine que Antoine Bernheim en personne. Mais je voyais régulièrement son fils, mon ami, et aussi sa mère, avec laquelle nous dînions parfois, en compagnie de ses petits enfants, les Meyer, dont la mère est justement l’actuelle princesse Orsini.

 

On savait peu de choses sur la vie privée, l’histoire personne d’Antoine Bernheim jusqu’à la publication d’une biographie en 2010. Né en 1925 à Paris, Antoine fuira la capitale pour Grenoble où ses parents seront raflés suite à une dénonciation. Ils seront envoyés à Auschwitz d’où ils ne reviendront jamais. Le jeune Antoine a lors 20 à la fin de la guerre. Cette prodigieuse carrière dans les grandes entreprises et la finance internationale est connue : en peu d’années, il gravit tous les échelons devenant associé-gérant de la puissante banque d’affaires Lazard à la président d’une compagnie d’assurances, Generali. Le fait que son mandat de président n’ait pas été prolongé, pas même pour un an, l’avait beaucoup miné. C’est pourtant qui a fait la fortune des deux plus grandes fortunes françaises actuelles : Bolloré et Arnaud.

 

Le personnage était parfois bougon et parfois aussi enjoué, décochant des jugements à l’emporte-pièce qui lui donnaient raison bien avant tout le monde. Comme tout un chacun dans ce bas monde, il a vécu son lot d’épreuves dont la plus terrible fut la disparition prématurée de son fils, Pierre-Antoine. Lorsque ce dernier, auquel j’étais très lié, me fit connaître son intention dans se lancer dans l’édition et d’abandonner le poste de vice-président de la banque à Londres, il ajouta dans un grand éclat de rire qui caractérisait les hommes jeunes que nous étions alors : Tu sais ce que m’a dit mon père quand je lui ai fait part de ma décision ? Mon fils : jusqu’à présent, je t’ai grassement payé sans tu aies trop à trop, désormais tu va beaucoup travailler sans rien gagner…

Un trait de bon sens que Pierre-Antoine et moi-même avons largement vérifié

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