Pourquoi ce silence assourdissant des médias français sur l'enlèvement des trois lycéens israéliens? Même des hauts fonctionnaires de l'Etat s'en étonnent, pour ne pas dire, s'en émeuvent. Certes, il y a cette horrible coupe du monde de football qui cannibalise tout le reste: on ne parle plus de la Syrie, ni du Mali, ni du Sahel, juste un peu de l'Irak où tout va mal et pour lequel Barack Obama, fidèle à son tempérament, tergiverse, au point que les médias US se demandent s'il existe vraiment une politique américaine au Proche Orient, tandis la Chine et l'Asie revendiquent exclusivement l'attention de l'unique hyperpuissance au monde.
Les médias de l'Hexagone se taisent, pourquoi? Est ce in nouveau revirement à l'égard de la politique d'Israël? Est ce une manière de dire que faut de pourparlers de paix, les extrémistes se livrent à ce genre d'exactions? Dans ce cas, ce serait une analyste trop simpliste. Les Israéliens ont autant besoin de la paix que leurs voisins palestiniens. Quoiqu'il arrive, ces deux peuples seront amenés un jour, que je souhaite proche, à vivre en paix et à coopérer. Mais les embûches sur ce chemin vers la paix sont très nombreuses.
J'en retiendrai deux, principalement: le statut de la ville de Jérusalem et les réfugiés. Voila deux points sur lesquels, les Palestiniens, aiguillonnés par leurs frères arabes, font de la surenchère.
J'ai déjà eu l'occasion de citer cette phrase d'une grand historien judéo-français concernant Jérusalem: s'il faut rendre Jérusalem à quelqu'un, ce serait aux Jébuséens! Allusion à la conquête de cette ville, qui n'était alors qu'un simple petit village de quelques centaines de personnes, juché sur un piton rocheux, complètement aride… Comme l'atteste la Bible, cette affaire remonte à plus de trois mille ans, or David a les dates suivantes= 1040-970 avent l'ère chrétienne. Où étaient l'Islam à ce moment là?
Certes, il faut laisser une place aux deux autres religions monothéistes, issus du tronc commun juif ou hébraïque. Et je pense que cela est envisageable.
La question du retour des réfugiés est nettement plus délicate en raison du risque de changement d'équilibre. La Realpolitik dicte le constat suivant: au sein des frontières reconnues d'Israël vivent près d'1,300.000 israéliens arabes Au sein d'un Etat qui se veut un Etat juif, cela pourrait poser des problèmes à la longue. Mais même cette affaire n'est pas insoluble. Un fait de nature majeure et presque passé inaperçu, mérite la mention: la volont de recruter, sur la base du volontariat, des Arabes chrétiens (pour le moment) au sein de Tsahal. Cele crée une brèche dans ce front du refus absolu qui tenait à contster Israël du sein même d'Israël. Voila une démarche risquée.
Quant aux musulmans dotés d'un passeport israélien, il eut été très cruel de l'intimer l'ordre de se battre contre ceux qu'ils considèrent comme leurs frères, par la culture, la religion et l'histoire.
Mais serait il vraiment impossible d'aller de l'avant? Il faut garder espoir.