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La loi et la grâce dans le judaïsme et le christianisme

         CONFÉRENCE À LA MAIRIE DU XVIE ARRONDISSEMENT

                        La loi et la grâce dans la

                 Bible hébraïque et les Evangiles.

Il s’agit de la principale pomme de discorde entre le judaïsme et le christianisme.

Opposition réelle ou artificielle, résultant de la volonté de Saint Paul de ne pas décourager  les païens susceptibles de rejoindre les rangs de l’Eglise naissante et d’en renforcer l’influence ?

Questions terminologiques :

Comment se dit LOI en hébreu biblique et rabbinique ?

Tora, mitswa, hok, édut, mishpat : ces termes recouvrent des réalités différentes, le terme générique par excellence étant TORA mais qui  signifie aussi enseignement, doctrine, règle de vie. C’est-à-dire un concept qui ne se limite pas à la question juridico-légale. Celle d’une pratique religieuse pénible et scrupuleuse.

Comment se dit GRÂCE en hébreu biblique et rabbinique

Héséd, no’am, hen (terme spécifique qui inspirera tant Martin Luther, lequel le traduira en allemand par GNADE dans un sens très paulinien.

Hanina dans Exode 34 ; 6-7 (D. dit : je gracierai qui je voudrai et j’aurai pitié de qui je voudrai avoir pitié… (wehannoti et asher ahon, we rihamti et asher arahem)

Le tournant de la vie spirituelle et religieuse du judaïsme à l’avènement du christianisme : l’action décisive de Saint Paul, anciennement Saül de Tarse. Notamment dans la fameuse Epître aux Galates.

a)justification, sanctification de l’homme devant Dieu (en hébreu : nitstadak)

b)en finir avec la loi dans le sens réducteur que lui donnait Saint Paul

c)  en apprenant que les Galates pratiquent à nouveau le commandement de la circoncision, S. Paul est furieux et s’exprime très directement : Qu’ainsi n’advienne ! vous êtes fous ! Vous étiez dans l’esprit et voilà que vous retombez dans la chair. Il faut une circoncision du cœur (symbolique) et non point de la chair.

d) Rédigée entre 49 et 52 cette épître plaide en faveur de la justification par la foi (que la Grâce est seule à pouvoir accorder) et non par les œuvres.

e)S. Paul n’hésite pas à parler de la malédiction de la loi. SI, dit-il, vous continuez à accomplir concrètement les commandements, alors Jésus-Chr. Serait mort pour rien. (Un raisonnement que les Juifs restés fidèles à la synagogue ne pouvaient guère saisir. Et qui suscita de violentes controverses dont les évangélistes se furent l’écho. Notamment les attaques contre les Pharisiens, un terme dont le sens polémique a éclipsé tous les autres sens…

f)    Ne pas oublier l’incident d’Antioche avec Céphas qui est attablé avec des païens et qui s’éclipse, de peur d’être pris à parti

Pour Paul qui s’exprime dans le même sens tant dans l’Epître aux Hébreux, aux Romains et aux Ephésiens, la réalité est toujours la même. Je résume avec mes mots : Jésus est mort pour nous, par son sacrifice il nous a délivrés du joug de la loi. Donc, la foi en Jésus serait supérieure au respect de la loi de Moïse.

Cette opposition se profile nettement derrière les propos de S. P. : Jésus serait supérieur à Moïse. On le sent bien dans le style des scripteurs : on vous a dit que, mais moi je vous dis ceci…

L’homme sera justifié par les œuvres de la foi. Deux manières de comprendre cela :

a)concept luthérien : devenir les enfants de D.

b)concept historique : demeurer les fils de D ?

Mais on peut aussi dire que la loi et la grâce sont deux voies provenant de D.

Interprétation de Jean 1 ; 17 : car la loi a été donné par Moïse et la grâce et la vérité par Jésus.

Rappel d’un principe rabbinique un peu oublié : D. préfère le cœur (en araméen de l’époque ; Rahamana libba ba’a

Violente diatribe contre les pharisiens : Luc 11 ; 37—44

Les deux montagnes de la Bible : le Sinaï et la colline de Sion : métaphore lourde de conséquences

Pour SP : la grâce, c’est l’esprit.  Galates 5 ; 25 si nous vivons par l’esprit, alors marchons aussi selon l’esprit.

Conclusion : l’antinomisme de S.P. On ne devrait plus opposer ces deux concepts. L’homme ne peut pas vivre sans loi. Mais ce n’est pas tout, il lui faut aussi la grâce.

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