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Plaidoyer en faveur d'un Premier Ministre

Plaidoyer en faveur d’un Premier Ministre

Quel tintamarre pour pas grand’ chose. Shakespeare aurait dit : Much ado about nothing. Il était assez inattendu que des enfants d’un homme politique soient ainsi au centre d’un polémique qui les dépasse nettement et assistent à la stigmatisation publique de leur Premier Ministre de père.

Est ce qu’on compte les heures supplémentaires que le Premier Ministre offre à la France, sacrifiant ainsi le peu de temps qui lui reste pour ses enfants et pour sa vie privée en général ?

Certes, les hommes politiques ont fait un choix, celui de servir et de se dévouer, mais ils n’en restent pas moins des êtres humains. Mettons nous un instant à la place de ces deux fils (que je ne connais point) et qui se voient désignés  à la réprobation publique parce que leur père a voulu partager avec eux un instant de détente et de bonheur. Que ressentent ils en écoutant la radio, en regardant la télévision et en lisant les journaux ? Ils vivent un vrai calvaire en se voyant traîner dans la boue pour un simple aller-retour Paris-Berlin-Paris.

Franchement, je ne voudrais pas être à leur place. Certes, le Premier Ministre qui n’a pas  que des amis, y compris au sein même du PS, a commis une maladresse en clamant urbi et orbi qu’il allait s’absenter du congrès du PS à Poitiers pour aller assister au match de foot entre Barcelone et le Juventus de Turin… Et il a ajouté , qu’il reviendrait le lendemain pour écouter le discours de clôture du Premier Secrétaire de son parti. Certains y ont vu de la superbe, une sorte de manifestation de toute puissance à la Louis XIV… Mais surtout une occasion rêvée de mettre les bâtons dans les roues d’un homme qui, visiblement, aspire aux plus hautes fonctions.

Ce fut plus qu’un défaut de communication, ce fut une erreur d’appréciation. Mais ce n’est pas pendable et je trouve inconvenant d’avoir forcé le Premier Ministre à une action de contrition. Certes, chaque mot était pesé au trébuchet mais le mal est fait : le Premier Ministre sort affaibli de cette affaire qui, pourtant, n’en était pas une…

Voyez comment sont les hommes politiques ! Ils passent leur temps à se guetter, à s’épier les uns les autres et se réjouissent à chaque mise à mort de leurs adversaires. On le dit bien : pas d’amitié en politique ! C’est triste car des êtres civilisés comme nous aimeraient être représentés et gouvernés par des hommes et des femmes qui ont un cœur sensible.

On en est encore très loin, hélas.

Je me demande parfois, si le Messie arrivait un jour : englobera t il dans son action rédemptrice même les politiques ? A mon avis, ils seront astreints à un très long processus de purification… avant d’être admis dans l’assemblée des Justes et des Vertueux…

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