Le double jeu de Tsipras et de ses collègues
On ne s’interrogeait plus, et depuis bien longtemps, sur la duplicité du gouvernement grec actuel ni sur sa malhonnêteté flagrante. On savait bien à qui on avait affaire. Mais, en revanche, on ne savait pas qu’on était gouverné, dans tous les pays d’Europe, par des êtres naïfs, incapables de voir clair dans le jeu de politiciens retors, prêts à tout pour parvenir à leurs fins et déterminés à ne jamais tenir parole. C’est pourtant la preuve que vient d’administrer à la terre entière l’actuel premier ministre grec qui va entraîner tout son pays dans l’abîme au seul motif qu’il veut rester au pouvoir.
En fait, ce qui arrive, c’est que Tsipras et ses amis révèlent leur vrai visage : ils ont menti aux Grecs, un pauvre peuple auquel on a menti des décennies durant et qui n’en peut plus. Dire qu’on fait un referendum alors qu’on a négocié des mois durant et que l’on remet tout à la case départ, justifie les forts propos de Madame Lagarde appelant à un vrai dialogue d’adultes.
Je ne comprends pas que les gouvernants européens se soient laissés attirer dans une véritable nasse par ces pirates grecs : on faisait semblant de parler d’une crise de liquidités mais en réalité les Grecs ne visent qu’une chose : la restructuration de leur dette qui est énorme. Or, ce morceau a déjà été joué et on ne va pas le remettre sur le disque ad nauseam. Cela doit s’arrêter et Madame Merkel a eu raison de dire NEIN.
Le piège que Tsipras et ses amis voulaient tendre à l’Europe est abject : on parle avec vous, on arrive à un compromis mais on doit le soumettre au peuple en prenant bien soin de recommander à nos compatriotes de répondre par la négative. Fort de ce refus, on revient à Bruxelles pour dire : désolé, on ne peut pas aller à l’encontre de la volonté populaire, il faut changer de braquet, et on reprend tout depuis le début. Mais, dans l’intervalle, vous continuez à nous soutenir…
Les Occidentaux ont enfin compris mais il a fallu que Tsipras et ses acolytes abattent leur dernière carte.
Maintenant, il faut aussi balayer devant sa porte : les Grecs ne pourront jamais rembourser leurs dettes, ni privées, ni publiques. Ils n’ont rien à faire en Europe et encore moins dans la zone Euro. Ils doivent revenir à la drachme. Ils comprendront alors leur douleur. L’ordre public sera perturbé, il faudra dissoudre et appeler à de nouvelles élections au terme desquelles le parti de Tsipras sera laminé. La droite lucide et claire reviendra au pouvoir, mais Tsipras aura fait perdre à son pays un temps précieux.
Dès lundi, la BCE cessera d’alimenter les banques grecques en argent frais et je rappelle que les Grecs ont déjà retiré près de six milliards d’Euro en moins d’une semaine. Tsipras devrait démissionner et reconnaître son échec.
Après tout, le Portugal et l’Espagne ont survécu à la potion amère de l’UE. Pourquoi faire grâce à des pirates alors que les bons élèves ont souffert pour renouer avec un cycle vertueux ?