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Fabius à Téhéran

 

Laurent Fabius à Téhéran aujourd’hui

Voici un ministre français des affaires étrangères qui ne sera pas le bienvenu en Iran où il se rend aujourd’hui même. Officiellement, ce voyage doit aplanir les relations avec l’Etat islamique, officieusement il s’agit de s’assurer la part du gâteau qui doit revenir aux industries françaises. Au fond, rien d’anormal. Mais tout de même, quelques remarques s’imposent.

Ces remarques me sont dictées par Lénine qui est loin d’être mon maître à penser. Voici ce qu’il disait vers 1920, lorsqu’il réorientait la politique économique de la toute jeune URSS et constatait  la voracité des industriels occidentaux qui, tout en combattant le système collectiviste, n’en souhaitaient pas moins commercer avec lui et faire de bonnes affaires : vous verrez, les capitalistes finiront par nous vendre même la corde pour les pendre…

Cette phrase empreinte de beaucoup de cynisme est pourtant frappée au coin du bon sens. Pour gagner de l’argent, certains sont prêts à tout, y compris  à fortifier des régimes peu recommandables. Cette idée peut s’appliquer au cas présent. Mais on ne saurait reprocher à la France de soigner ses propres intérêts alors que les entreprises US comptent bien s’octroyer la part du lion.

Le commerce et la morale n’ont jamais fait bon usage. L’un de mes vieux professeurs de Bible me disait dans les années soixante que les valeurs morales ne seront jamais cotées en bourse.

Pourquoi voulez vous que cela change ?

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