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La guerre contre le terrorisme: quelques calrifications sont nécessaires

 

 

La guerre contre le terrorisme ; quelques clarifications sont nécessaires

La France, après les attentats de cette semaine, a entièrement changé de position vis à vis de Bachar el Assad : sans oublier ce qu’il a fait ni ce qu’il est en réalité, elle a enfin compris qu’il ne servait à rien de servir les intérêts saoudiens et qataris et qu’il fallait mieux dîner avec le diable avec une longue cuiller. Bachar est incontournable puisqu’il est le seul à avoir une armée sur l e terrain et que sans ses troupes au sol, l’E.I. demeurerait invaincu. On a donc perdu plus de deux ans et demi…

Mais il y a plus : la France va combattre Daesh aux côtés de la Russie, elle en est devenue l’alliée, ce qui personnellement ne me gêne pas vraiment. En revanche, ce qui me gêne, c’est encore cette attitude fermée pour ensuite reculer et revenir à d’autres positions.

Soyons honnête et clair : nous ne sommes pas en mesure de mener seul un tel combat. Les USA d’un côté, les Russes, de l’autre, ont effectué des centaines et des centaines de bombardements depuis des semaines, et pour les premiers, depuis des mois. Même pour identifier des objectifs, on est dépendant des USA.

Il faut cependant rendre hommage au président français pour son soudain éclair de lucidité : on doit s’allier même au diable pour battre un ennemi implacable, introduit dans tous les domaines en France et où il dispose de relais nombreux et variés.

Sous cet aspect là, les clarifications nécessaires ont été apportées.

Demeurent encore quelques pays de la zone dont l’attitude est très ambiguë. En premier lieu il y a la Turquie qui pense d’abord à ses intérêts et son problème majeure s’appelle : les Kurdes indépendantistes du PKK. L’ancien empire ottoman voit d’un très mauvais œil la coopération armée entre les Kurdes et l’US Army. Quand ils bombardent les positions dans le pays voisin (Syrie ou Irak), c’est pour s’en prendre d’abord au PKK. Les Turcs laissent passer des renforts pour l’EI et leur frontière est volontairement une passoire. S’ils verrouillaient cette frontière avec la Syrie, l’EI aurait moins d’aise dans son ravitaillement. Enfin, ce sont des hommes d’affaires turcs qui rachètent le pétrole de l’EI pour le revendre ensuite sur le marché international. Est ce ainsi que des alliés doivent se comporter ?

L’autre pays qui pose problème n’est autre que l’Arabie qui a une obsession, ce que je comprends bien, c’est l’Iran. Les gérontes arabes font le raisonnement suivant : si Bachar tombe, l’Iran et le Hezbollah, responsables de la déstabilisation de la région (Syrie, Irak, Bahreïn, Libye, etc) tombent avec lui. Et ils souhaitent l’installation d’un régime sunnite à Damas. Pour l’Arabie comme pour le Qatar, c’est une question de survie.

Mais ce n’est pas tout : l’Arabie et le Qatar financent et arment d’autres groupes ou groupuscules dont on a du mal, en tant que cartésien, à définir nettement la nature et le positionnement idéologique.

C’est très compliqué. Mais il faut saluer le rapprochement entre la France et la Russie. L’Ukraine peut attendre, d’autant que les habitants de la Crimée se disent russes.

La France d’après le 13 novembre n’a plus grand chose à voir avec celle d’avant cette date fatidique…

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