Graves accusations russes contre la Turquie ?
L’escalade, au moins verbale, se poursuit entre la Russie et la Turquie. V. Poutine ne pouvait laisser passer, sans réagir, le grave incident militaire entre les deux pays. On parle de graves représailles économiques, la Russie constituant un grand débouché pour les produits turcs, notamment agricoles. Mais le plus grave se trouve ailleurs.
Par la bouche de Poutine en personne, la Russie accuse sa voisine d’entretenir des relations coupables avec l’E.I., de faciliter l’écoulement de son pétrole sur le marché international, bref d’aider cet état terroriste à se maintenir. Ce qui constituerait la preuve flagrante d’un double jeu.
Poutine a même parlé de cette noria de camions citernes assurant la navette entre les zones contrôlées par l’EI et la Turquie, afin découler le pétrole. Or, l’une des décisions de la coalition anti Daesh est précisément d’assécher les circuits financiers afin de couper les ressources de cet ennemi si dangereux pour l’Occident.
En fait, cela était prévisible, sauf qu’on ne pensait pas que La Turquie irait aussi loin ; abattre un avion russe ! Les Turcs soutiennent des mouvements anti-Assad que les Russes bombardent. Virtuellement, les deux pays sont en guerre par mouvements rebelles interposés.. Ce qui s’est produit était donc inéluctable.
Que valent ces accusations russes à l’encontre de la Turquie ? Nombreux sont les états qui accusent in petto les Turcs de se livrer à un double jeu. On parle d’une étonnante liberté de mouvement accordée aux rebelles car les Turcs comme les Français, les USA et les Saoudiens veulent obtenir à tout prix le départ de Bachar. A quoi les Russes répondent que cette éventualité dépend exclusivement du peuple syrien.
C’est la quadrature du cercle. IL faut simplement espérer que l’escalade n’ira pas plus loin. Il est clair que le caractère de V. Poutine le poussera à renvoyer son aviation au plus près des Turcs. Et si ces derniers devaient réagir aussi énergiquement, alors toutes les options restent ouvertes.
Espérons toutefois que la paix l’emportera.