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L’Iran, demain et après-demain…

L’Iran, demain et après-demain…

Quelle menace le monde libre devra t il affronter une fois que M. Obama aura enfin quitté le bureau ovale ? En effet, hier ou aujourd’hui, je ne sais plus, la plupart des sanctions économiques contre l’Iran tombent ou vont progressivement disparaître, suivant que le pays des mollahs respectera ou ne respectera pas les clauses du traité parrainé hélas par les USA.

Qu’on nous comprenne bien, nul n’est contre la réinsertion de ce grand pays, de cette grande nation, dans le concert international, on souhaite ardemment que le citoyen iranien vive bien, voyage, se connexe aux autres pays de la région et du monde. Mais on s’interroge toujours sur les intentions profondes des Mollahs qui exportent leur révolution islamique, suscitent des guerres entre les sunnites et les chiites, commettent des ingérences dans leur environnement et, dernier mais non moindre, menacent Israël de destruction, dans le seul but d’acquérir une sorte d’hégémonie régionale à bon marché. Car on sait bien qu’en privé les Mollahs sont peu regardants sur certains échanges (non militaires) avec ce qu’ils nomment l’entité sioniste, comme si l’Etat hébreu n’était pas reconnu par l’ONU.

Cette normalisation ou presque des relations avec un Etat qui finance le terrorisme par le Hamas mais aussi ailleurs (Yémen, Bahreïn, etc…) a été actionnée à marche forcée par M. Obama qui fait un pari sur la bonne foi des dirigeants d’un pays qui est très peu fiable. Même la vidéo de jeunes marins US les mains levés et retenus prisonniers, ne fût-ce que quelques heures, montre que les USA d’Obama ne sont plus la plus grande puissance mondiale.

Que va t il se passer ? Dès lors que l’Iran récupérera en quelques semaines plus de cent milliards de dollars, va t il les utiliser pour alléger le fardeau de la population, financer des infrastructures, équiper un pays qui en a bien besoin, ou, tout au contraire, continuer à financer le terrorisme et se préparer à la guerre ?

En fait, cette option, celle qui sera choisie, ne dépend pas de nous ni même de certains dirigeants iraniens désireux de vivre en paix, cela dépend avant tout des rapports de force au sein de la direction iranienne : on sait que celui qui fait fonction de guide de la révolution est contre un rapprochement avec les USA, il a d’ailleurs rectifié le tir il y a quelques mois pour dire que la politique de son pays à l’égard des USA n’avait pas changé et que les négociations en cours ne portaient que sur le nucléaire et la suppression des sanctions. C’est le discours de la tendance gardiens de la révolution. Face à ce camp jusqu’au-boutiste on trouve l’actuel président Rouhani et son ministre des affaires étrangères.

Pour le moment, c’est cette ligne qui tient la corde, mais jusqu’à quand fera t elle prévaloir ses vues ?

C’est probablement sur ce point que se focalise Obama : à ses yeux, la prospérité économique renaissante de l’Iran va détacher la population jeune et diplômée des Mollahs obscurantistes et rétrogrades. L’idée n’est pas sotte mais elle représente un pari, et même un pari très risqué… Car le corps des gardiens de la révolution est un status i statu, et ils disposent de la force armée. Ce qui veut dire que s’il le fallait ils se livreraient à un bain de sang pour sauver leurs intérêts. Ils se sont même permis d’arrêter à leurd escente d’avion des binationaux qui avaient été invités dans la pays pour Rouhani… C’est dire ! Et je ne sais toujours pas si le président iranien a réussi à extraire ses invités de leur geôle…

La majorité républicaine du Congrès est vent debout contre Obama lequel n’en a cure. Il a déjà signé le décret levant les sanctions. Certes, un mécanisme est installé propre à les rétablir en cas de fausse manœuvre de l’Iran.

On repousse à demain ou à après demain ce qu’on aurait pu régler hier ou avant-hier.

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