Ce que la Grande Bretagne doit à l’Europe
Je veux parler de la possible sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne. Ce titre ce que la Grande Bretagne doit à l’Europe m’a été soufflé par une conférence que j’avais donnée un jour sur le thème suivant : Ce que la Bible doit à l’Egypte…
En fait, même si je souhaite vraiment que la Grande Bretagne reste au sein de l’UE, je dois reconnaître que la bureaucratie bruxelloise et le pointillisme de la Commission ou du parlement de Strasbourg finissent par agacer tout le monde.
Le pouvoir de Bruxelles est devenu exorbitant et l’on comprend aisément que les Anglais s’insurgent contre ce qui ressemblent de plus en plus à une mise sous tutelle. Que veut David Cameron pour son pays ? D’abord, il cherche à préserver le statut de la City, première place financière européenne. Ensuite, il veut préserver les prérogatives du parlement britannique alors qu’aujourd’hui le droit européen repousse de plus en plus le droit des états. Enfin, il ne veut pas que son pays soit envahi par des Européens qui veulent profiter des prestations sociales britanniques. Evidemment, ceci apparaît, de prime abord, comme une mesure inconciliable avec la législation européenne qui loge tout le monde à la même enseigne. Cameron veut aussi secouer le joug allemand qui juge que ce qui est bon pour le voisin d’outre-Rhin est bon pour toute l’Europe. Et la meilleure illustration en est l’accueil des réfugiés arabo-syriens : Madame Merkel est la seule à poursuivre cette politique, aucun autre pays européen ne lui emboîte le pas.
Et il y a aussi la libre circulation grâce aux accords de Schengen : les réfugiés n’ont qu’à se concentrer sur le maillon faible du dispositif pour jouir ensuite d’une totale liberté de circulation dans l’ensemble de l’UE, autant dire l’ensemble du continent européen. Les derniers attentats de Paris ont montré que les terroristes, même recherchés, ont pu franchir toutes les frontières sans encombre.
Qui pourrait, dans de telles conditions, reprocher quoi que ce soit aux Britanniques ? D’autant qu’ils eurent la sagesse de ne pas entrer dans la zone Euro. Les Britanniques n’ont pas eu tort : comment avoir la même monnaie quand on n’a pas la même politique fiscale ou monétaire ? Comment faire fonctionner d’un côté, l’Allemagne, et de l’autre les pays suivants : Portugal, Espagne, Italie et même France ?
Il faut tout remettre à plat si l’on veut que l’Europe subsiste. Mais l’Europe à 28 c’est bien trop…