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Dire (enfin) la vérité à la Turquie…

Dire (enfin) la vérité à la Turquie…

Depuis un certain nombre d’années les pays d’Europe et même l’Amérique se refusent à dire clairement la vérité à la Turquie. Et ce travers s’est nettement aggravé depuis l’arrivée de R.T. Erdogan au pouvoir. Voilà un homme qui mène son pays d’une main de fer au point que même une partie de son armée s’est soulevée contre son régime. Et rien n’y fait. Les Occidentaux se sont enfin réveillés et lui lancent un avertissement : il n’est pas question de rétablir la peine de mort car cela serait rédhibitoire pour les négociations d’adhésion.

Mais qui osera enfin dire aux Turcs que les peuples d’Europe, avec tout le respect pour eux, que leur place n’est nullement à leur côté en Europe ? Hier soir, je regardais la 5, l’émission C’ dans l’air… Les spécialistes occidentaux de la Turquie ont pouffé de rire quand il fut question des négociations pour l’adhésion à l’Union Européenne… Et pourtant, Bruxelles ne consent toujours pas à dire la vérité aux Turcs : leur place, importante et de valeur, est ailleurs. On est même très réticent sur la suppression des visas et même si Bruxelles ou Berlin fléchissait, les autres pays de l’UE trouveraient le moyen de se dérober. On nous dit que les hommes d’affaires sont concernés et les visas ne portent que sur des séjours de 90 jours. Mais une fois sur place, comment faire pour renvoyer les contrevenants à la réglementation chez eux ? Laisser entrer sans visas, c’est admettre la Turquie en Europe sans le reconnaître ouvertement.

Par ailleurs, les observateurs étrangers se sont étonnés face à ce qui apparaît comme des purges, dont les listes auraient été préparées bien avant le putsch. Des milliers de magistrats, de policiers, de procureurs, de soldats et d’officiers ont été arrêtés, interrogés ou suspendus, moins de trois jours après le coup d’état !! Comment est ce possible ? Les enquêtes durent plus que cela !!

De là à dire que Erdogan aurait quelque chose à voir dans tout cela, c’est un pas que je me refuse à franchir car ce serait ENAURME.

Ce matin sur I-Télé j’ai vu deux jeunes étudiants turcs, calmes et bien mis, s’en prendre à l’autoritarisme de leur président qui ne voit que ce qu’il pense et ne tient pas compte des autres. C’est ce que je disais hier dans mon papier : il faut dialoguer car le rupture que constitue ce coup d’état est une véritable déchirure et on ne se rabiboche pas en réintroduisant la peine de mort.

Il y a en Turquie un divorce patent entre le pouvoir et les élites administratives, culturelles, juridiques, économiques, etc… qui, elles, sont largement occidentalisées. Et ces dernières mériteraient d’être rapprochées à l’Union Européenne.

En somme, il faut dire aux Turcs de cesser de tirer des plans sur la comète. Et l’argument massue qu’ils devraient comprendre est que nous ne voulons pas d’une frontière commune avec la Syrie ou l’Irak. Nous avons déjà assez de problèmes comme ça.

Et si Madame Merkel veut admettre la Turquie en Europe, elle sera la seule à le vouloir. Même Jacques Chirac avait fait dépendre cette adhésion des résultats d’un référendum des Français. Pas de danger…

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