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La mue de l’Etat d’Israël : de «l’état-voyou» à l’Etat-modèle 

On pourrait intituler cet éditorial tout autrement, ainsi : D’une vertu nommée patience… L’Etat d’Israël, s’appuyant sur la patience quasi-proverbiale du peuple juif (deux mille ans en dehors des frontières de la terre ancestrale et un retour toutes sirènes hurlantes), a serré les dents durant des décennies et a fini par être récompensé de sa patience et de sa persévérance : le semailles ont duré des décennies mais la récolte est enfin là, le succès est au-rendez vous.

On pourra penser ce qu’on voudra de la politique, intérieure et extérieure, de l’actuel premier ministre israélien, nul observateur objectif et un peu attentif ne pourra nier les succès remportés  à l’extérieur. La tournée remarquable  en Afrique noire, les voyages à l’autre bout du monde, les visites couronnées de succès en Amérique latine, les demandes de rendez vous de pays étrangers, en marge de la réunion de l’ONU à New York, tous ces éléments montrent que l’isolement devenu inquiétant des années passées est parfaitement révolu…

 

Un chef d’Etat africain comme Paul Kagamé du Rwanda se rapproche nettement de l’Etat juif. Il est vrai que ces deux peuples ont en commun des événements vécus particulièrement sinistres. De grands pays comme la France n’hésitent plus, en dépit de leur politique étrangère pro-arabe (en effet, le personnel du quai d’Orsay a le douteux privilège de toujours mettre Israël de côté) à envoyer leur ministre de l’économie et/ ou des finances à venir visiter la nouvelle start up nation dont les composants électroniques se retrouvent pratiquement partout. Il m’est arrivé de plaisanter avec des chauffeurs de taxis maghrébins sur le GP S Waze utilisé dans leur véhicule…

Tous ignoraient ou voulaient ignorer la nationalité de l’inventeur qui a revendu à prix d’or son dispositif et surtout dans quels laboratoires il l’a mis au point. Les Arabes eux-mêmes célèbrent la vertu de la patience même si, au plan politique, ils ne l’appliquent ni ne s’en inspirent. Voici le dicton qu’ils ont inventé et qui est très beau : al-sabr maftah al faradj, la patience est la clé du paradis ! Tout est dit. Tout commentaire est superflu.

Le malheur, c’est de ne pas en faire bon usage. Israël est donc demandé et courtisé depuis peu. Les puissances étrangères ont enfin saisi un aspect crucial des bisbilles israélo-palestiniennes : ce n’est pas un conflit classique, ordinaire, aux contours clairement définis, avec des objectifs évidents, c’est un affrontement passionnel qui n’obéit à aucune logique. Sous d’autres latitudes, avec des gens qui réfléchissent un peu mieux, la question eût été rondement menée : quelques accords intelligents, quelques échanges de territoires, plus de menaces, plus de dangers, plus de discours idiots et enflammés et, en lieu et place, une collaboration mutuellement fructueuse : la haute technologie israélienne qui a fait ses preuves dans tous les domaines infuse sa bienveillante influence dans les pays arabes avoisinants.

On en est hélas encore très loin mais qui sait, la nouvelle année qui commence ce mercredi peut réserver des surprises. Ce n’est jamais exclu. Donc Israël redevient une entité recherchée, bien considérée et honorable. Mais depuis la menace terroriste sur le monde entier, Israël est devenu un Etat-modèle. Oui, absolument, car les Etats du monde viennent demander conseil à ce petit pays qui n’a pas connu un seul jour de paix depuis sa naissance.

Que faire contre le terrorisme ? Il est stupéfiant de voir qu’un pays comme le nôtre, la France, qui avait réagi défavorablement contre la construction de la barrière de sécurité, en vienne à prévoir la construction d’un mur de verre de trois mètres de haut autour du monument le plus visité de notre capitale, la Tour Eiffel… Incroyable, inimaginable. D’ailleurs, il n y a pas que cela. Si un jour vous avez rendez vous avec un conseiller ou le secrétaire général à l’Elysée, vous verrez que la plupart du temps, la circulation est suspendue dans le rue en question… C’est dire que même au sommet de l’Etat, on est sur ses gardes. A mes yeux, cette construction de hauts murs autour d’un Etat, le seul état juif de la planète, est une nécessité plutôt attristante, mais elle est imposée de l’extérieur.

Cela a réduit le nombre d’infiltrations dans le but de commettre des attentats. Mais la complainte internationale avait stigmatisé l’attitude d’Israël qui ne poursuivait pourtant qu’un seul objectif : assurer la sécurité de ses citoyens, ce qui est le premier devoir de l’Etat, quel qu’il soit et où qu’il se trouve. La retombée positive de toute cette évolution bénéfique est la reconnaissance du droit qu’a Israël de se défendre. La légitimité de son existence.

C’est ce que les grandes nations civilisées ont reconnu et osé affirmer face à un nationalisme arabe ombrageux dont on espère qu’il finira, un jour prochain, par affronter intelligemment le réel. Dernier point mais pas le moindre, la position d’Israël à l’ONU. Donald Trump et l’ambassadrice qu’il a nommée font apparaître la période Obama comme une époque moyenâgeuse où l’état le plus puissant du monde admettait qu’Israël fût traité de manière indigne.

Certes, nul n’est parfait à cent pour cent, mais une meilleure perception de l’Etat juif aurait pu générer tant de bienfaits dans la région. En moins d ‘un siècle, cet Etat a profondément modifié la face de la région. Il est mondialement réputé pour ses techniques d’irrigations. Son expertise en matière de sécurité est indiscutée… Face à cela, qu’ont gagné ses opposants ou ses adversaires, voire ses ennemis ? Peu de choses. Mais il ne faut pas baisser les bras. Le jour viendra où tout ce conflit ne sera qu’un sombre souvenir, tombé dans les poubelles de l’Histoire…

Lien permanent Catégories : Israël

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