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Donald Trump et la Corée du nord : démonstration de force 

En envoyant toute une armada voler aux confins de la Corée du nord, le président Trump a agi comme il devait. Il était impossible d’assister sans réagir aux provocations du tyran sanguinaire de la péninsule coréenne. C’eût été baisser les bras devant un véritable danger public, un homme qui menace publiquement de précipiter la péninsule et au-delà dans un drame nucléaire.

Depuis quelques jours, on s’attendait à quelque chose et les twitt du président américain avaient agi comme un révélateur. Il fallait montrer que l’ère Obama était morte et enterrée, que la patience stratégique avait fait son temps et que désormais on entrait dans le dur, pour reprendre une expression à la mode. Que va-t-il se passer à présent ? L’homme de la Corée du nord va se rendre compte qu’il est au pied du mur, sa défense antiaérienne ne fait guère le poids face aux chasseurs- bombardiers US parfaitement indétectables, ni face aux missiles lancés par des sous marins parmi les plus perfectionnés au monde.

 

Ce ne sont plus les mots mais les actes qui comptent. Et je suis presque certain que l’instinct de survie du petit homme de Corée du nord va lui interdire d’aller plus avant, faute de quoi il enterrerait lui-même son régime. La vieille Europe, habituée à subir tous les outrages sans vraiment réagir, se réjouit secrètement de cette nouvelle escalade, censée mettre fin aux dangereuses rodomontades d’un homme qui croit pouvoir défier impunément la première puissance mondiale, voire la menacer ouvertement du feu nucléaire. Aucun président US ne peut tolérer pareille chose, sauf évidemment le démocrate Obama qui, en huit ans, a laissé se développer tout cela.

Ce n’est guère étonnant, il a agi de même en Syrie, menaçant d’intervenir sans le faire. Un certain Vladimir Poutine n’a pas eu les mêmes scrupules : voilà deux ans, il s’est engouffré dans le vide laissé par Obama, a soutenu massivement Bachar et a finalement remporté la victoire. En prime, il a repris pied en Syrie, se ménageant une belle base aéronavale à Tartous ou à Lattaquié. Donald Trump a deux problèmes qu’il entend régler à sa manière, la Corée du nord et l’Iran. Il est évident que ce déploiement de forces aux frontières de la Corée va impressionner un Iran, qui n’a pas encore rattrapé  les retards accumulés dans tous les domaines en raison d’un embargo qui n’en finissait pas.

En s’en prenant à l’Iran qu’il ne veut pas voir se développer comme la Corée, Trump va rééquilibrer la position des USA même au Proche Orient car la neutralisation du régime des Mollahs aura des effets sur l’allié libanais en Syrie, le Hezbollah. Il y a aussi l’arme des sanctions que Trump peut faire voter par un Congrès qui surveille les Mollahs comme le lait sur le feu…

Un front anti-iranien s’est constitué au Proche Orient avec à sa tête l’Arabie saoudite qui a fini par comprendre que les ennemis de ses ennemis sont ses amis. Israël est donc accueilli dans ce front anti-chiite et anti-iranien et anti-Hezbollah. Sans l’Iran tant les syriens que le Hezbollah seraient en sursis, c’est ce que va faire Trump. Je dois ajouter un point : je ne comprends pas le rejet dont souffre Trump aux yeux de la presse occidentale.  Sans lui, Poutine ne se serait pas arrêté à l’Ukraine, il serait allé bien plus loin, mais avec l’occupant actuel du bureau ovale, il sait bien à quoi s’en tenir…

L’Iran devrait s’occuper à restaurer son pays, à le moderniser et à devenir un facteur de paix et de stabilité. Mais est ce qu’un tel programme est compatible avec l’ADN de ce régime ? C’est toute la question. Ce pays dispose du plus grand nombre de jeunes filles diplômées de l’université, il dispose aussi d’une jeunesse qui veut vivre à la mode occidentale. S’il veut survivre, ce régime devrait se garder de toute aventure extérieure… Le temps où Ahmaninedjaï est révolu.

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