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  • Les manifestations en Iran annoncent elles la fin du régime des mollahs?

    Les manifestations en Iran annoncent elles la fin du régime des mollahs?

    C’est bien la question qui se pose et qui rappelle des événements pas si lointains dans l’histoire de ce pays qui fut jadis une grande puissance respectée. Des manifestations qui ne sont pas encore des émeutes ne laissent pas de rappeler que la CIA et d’autres services spéciaux essayent depuis belle lurette de susciter des mécontentements internes, des dissensions, des luttes intestines, afin de fragiliser le régime des Mollahs de l’intérieur. On se souvient de ce qui était arrivé au Premier Ministre Mossadegh qui souhaitait réformer son pays tout en le rapprochant de l’ancienne URSS, ce que les USA ne pouvaient concevoir.

    Mais revenons au présent, à l’actualité brûlante : il était prévisible que les puissances agressées in petto par l’Iran des Mollahs ne resteraient pas les bras croisés : l’Arabie, les USA, Israël et certains pays occidentaux… Comme les Mollahs sont passés maîtres dans l’art de l’exégèse, de la désinformation (ils nient toute ingérence dans les affaires du Yémen) et de la double vérité ou de la double sincérité, touchant à la duplicité, les puissances concernées ont dû s’appuyer sur des mécontentements intérieurs.

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  • Sur les traces d’Ernest Renan (1823-1882) avec François Hartog (Gallimard)

    Sur les traces d’Ernest Renan (1823-1882) avec François Hartog (Gallimard)

    Renan, l’homme le plus haï mais aussi le plus adulé de France, n’est jamais entièrement oublié, tant il fait partie à la fois de la conscience mais aussi de la légende nationale. Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’auteur de la Vie de Jésus, était présent dans la bibliothèque privée de toute bonne famille française qui se respectait. Et notamment grâce à deux ouvrages qui connurent une célébrité des plus durables : la Vie de Jésus, d’une part, et Souvenirs d’enfance et de jeunesse, d’autre part. Le premier rompait frontalement avec un catholicisme un peu étroit et virant carrément au cléricalisme, comme le prouveront les armes employées par une certaine église pour réduire ses adversaires doctrinaux au silence, tandis que le second , si empreint de tendresse et de sincérité, relatait les grandes étapes d’une vie, dédiée à la science et à la recherche de la Vérité, même, ou plutôt, surtout, en matière de religion.,

    Rappelons rapidement quelques faits pour nous rafraîchir la mémoire : Renan, que ses adversaires appelleront plus tard Rhénan pour lui reprocher sa coupable germanophilie intellectuelle, naquit dans un milieu breton misérable à Tréguier. Orphelin de père à l’âge de cinq ans, il reconnaîtra plus tard n’avoir pas eu d’homme dans son entourage auquel s’identifier et devoir son éducation et sa socialisation à trois femmes : sa mère, sa sœur Henriette et sa tante. La famille dispose de très peu de ressources et Renan évoquera avec amour la mémoire de sa défunte sœur, à laquelle il doit en partie sa réussite dans la capitale. Un jour, alors qu’il tentait de cacher le trou de son gilet, sa sœur fondit en larmes en le regardant faire… C’est dire dans quelle misère noire vivait cette famille monoparentale, dans une Bretagne réputée par sa pauvreté endémique et son attachement viscéral au catholicisme.

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  • Mohammed ibn Arabi (1165-1238), le grand maître soufi de l’islam spirituel

    Mohammed ibn Arabi (1165-1238), le grand maître soufi de l’islam spirituel

    Né à Murcie, dans cette Espagne encore musulmane, ibn Arabi représente la tendance soufi, mystique, de l’islam. Deux chercheurs (Omar Hammami et Patricia Mons) ont fourni un beau florilège de ses poèmes mystiques tirés de son Grand Diwan. Ils les ont accompagnés de notes et de commentaires très éclairants. A la lecture, calme, sereine et pénétrante de ces poèmes, on se rend compte de la grande élévation de ce poète-théologien-mystique, mais qui était très conscient des limites de l’intellect humain et de l’investigation rationnelle. Contrairement à un autre soufi plus âgé, Abu Hamid al-Ghazali (mort en 1111), qui se mit à l’école des philosophes gréco-musulmans de son temps afin d’en détruire le plus efficacement possible les doctrines, jugées pernicieuses pour la foi islamique, ibn Arabi a opté pour une solution irénique. La légende ou un récit largement hagiographique dit même qu’il aurait assisté aux obsèques d’Averroès, philosophe accompli s’il en est, et aurait même, à cette occasion, récité une composition de son cru à la gloire du grand homme.

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