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  • Des gouvernements européens souffrant d’ autisme?

    Des gouvernements européens souffrant d’ autisme?

    Ces réflexions nous sont dictées par l’évolution récente de l’Autriche, pays membre de l’Union Européenne et qui doit en juin 2018 la présider. Depuis quelques années déjà, ce pays oscillait vers l’extrême droite et déjà à l’époque le parti FPÖ de Jörg Haider alarmait les chancelleries. Et qu’ont elles fait, ces mêmes chancelleries occidentales, depuis lors ? Rien ou presque. Elle sont refusé de s’attaquer aux deux mamelles qui alimentent depuis tant d’années l’extrême droite européenne : l’immigration, l’insécurité et dans leur sillage, l’incertitude économique et financière de larges portions de la population européenne, déclassées par la mondialisation.

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  • Le statut du médecin et de la médecine dans la tradition juive

    Le statut du médecin et de la médecine dans la tradition juive

    Si paradoxal que cela puisse paraître, la tradition juive -qui a pourtant donné tant de brillants médecins (médecins-philosophes ou médecins-exégètes)- aux communautés dispersées de par le monde, n’a pas toujours eu un bon rapport avec ceux qui prêtent le serment d’Hippocrate. Comment s’explique ce qu’il faut bien nommer une opposition au corps médical ? Par l’affirmation primordiale de la supériorité absolue de Dieu sur toute médecin humaine. Dieu, seul, créateur des cieux et de la terre, dispensateur de vie et de santé, peut garantir le maintien de cette dernière, hors de tout concours humain. Poussant plus loin le raisonnement, les gardiens de la tradition ont parfois taxé d’hérésie ou d’incroyance ceux qui exerçaient le métier de médecin ou faisaient foi à la médecine curative.

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  • Le «Kafka» de Saül Friedländer (C.H. Beck Verlag de Munich)

    Le «Kafka» de Saül Friedländer (C.H. Beck Verlag de Munich)

    Sur Kafka, on croyait avoir tout dit, tout entendu et tout interprété. Pourtant ce dernier livre de Friedländer que j’ai reçu en version allemande a déjà été traduit en français aux éditions du Seuil (lesquelles ont omis de me l’envoyer), car son auteur l’a rédigé en langue anglaise. D’aucuns pourraient se demander ce que vient faire l’historien de la Shoah, du pape Pie XII et le IIIe Reich dans la littérature allemande du début du XXe siècle… Eh bien, ce n’est pas du tout une incursion indue dans un domaine qui n’est pas le sien. C’est que l’un comme l’autre, Kafka et Friedländer ont un lien constant avec la ville de Prague, l’un y a grandi, l’autre y est né, avant de fuir sa ville natale et de se réfugier à Paris après d’incessantes tribulations.

    Ce livre réussit à nous apprendre bien des choses nouvelles, ce qui est un tour de force car la bibliographie de l’auteur du Procès et de la Métamorphose se chiffre par  milliers de titres. En moins de deux cent cinquante pages l’auteur se concentre sur l’essentiel : les exécrables relations avec le père, relevant de la psychanalyse, comme chacun sait, surtout après la fameuse Lettre, écrite avec passion et une liberté rarement atteinte, mais jamais délivrée à son destinataire lequel ne l’a donc jamais lue, la relation aux femmes, notamment aux prostituées (un peu comme Stefan Zweig) où apparaît à la fois un sentiment de culpabilité et de honte, lui faisant préférer les prostituées et les femmes se trouvant dans des bordels (qu’il fréquente un peu partout en Europe, chez lui à Prague, mais aussi à Paris, à Milan et ailleurs, parfois en compagnie de son ami et légataire testamentaire universel Max Brod) ; après ces chapitres importants, nourris de larges renvois aux œuvres mais aussi aux journaux intimes de Kafka ainsi qu’à sa correspondance, Friedländer se livre à une très fine analyse de l’auteur dans a relation avec le judaïsme, sa religion de naissance. Au fond, sans vouloir donner une exégèse globale de l’œuvre, laquelle aurait pu ne jamais exister sans l’intervention de l’ami Max Brod, la relation au judaïsme, la façon dont il fut vécu et la personnalité du père dans cette affaire, occupe une position centrale dans l’existence et l’œuvre de Kafka.

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