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  • Des Confessions de Saint Augustin à Macron l’Africain

    Des Confessions de Saint Augustin à Macron l’Africain..

                      De la vanité des choses de bas monde.

    Ce titre involontairement énigmatique va en intriguer plus d’un. Je tiens à l’expliquer : hier soir, comme vous tous, j’ai suivi avec intérêt le show télévisé du président de la République française à l’université de Ouagadougou. Prestigieux numéro exécuté par un jeune dirigeant qui en redemandait, se sentait rajeunir encore un peu plus, provoquant un tantinet son auditoire étudiant, le tutoyant même, oubliant, au gré de certains esprits chagrins en métropole, la fameuse distinction du corps sacré du Roi, expliquée par Kantorowicz… Au vu de toutes ces images et de tous ces commentaires, je m’étais promis de consacrer à ce voyage l’éditorial de ce matin. Mais voilà, je me suis rendu compte que je devais commencer par achever l’exaltante lecture de plus de cent pages des Confessions du père de l’église, Saint Augustin, un livret intitulé L’aventure de l’esprit et publié chez Gallimard.

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  • Prague, 111: Franz Kafka assiste à la circoncision de son neveu

    Franz Kafka assiste à la circoncision de son neveu à Prague en 1911

    Dans un récent ouvrage dont j’ai rendu compte ici même sur Le physique et le vivant dans le judaïsme, je suis tombé sur une longue citation de Franz Kafka qui s’était rendu à Prague en 1911 afin d’assister à la circoncision de son neveu. Son témoignage, consigné dans ses journaux intimes (1948, page 209s), se fait discrètement l’écho de cette pratique qui avait, au cours du siècle précédent, provoqué de très vifs débats au sein des communautés juives, opposant les partisans de ce rite ancestral fondateur (voir les chapitre 15 et 17 de la Genèse) aux rabbins libéraux et réformateurs qui, au cours de maints synodes rabbiniques (entre 1844 et 1845), considéraient qu’il fallait en finir avec cette pratique d’un autre âge.

    La seconde partie de la déclaration de Kafka a des relents de la terrible Lettre au père où le fils s’en prend sans ménagement à son géniteur qu’il accuse de lui transmettre une coque vide en guise de tradition religieuse juive. A la fin de cette mention dans son journal intime, l’auteur du Procès souligne qu’il n’eut besoin que d’un bref laps de temps pour comprendre que le rite de la circoncision et même les jours du judaïsme de l’Europe de l’ouest (par opposition à celui d’Europe orientale et centrale) étaient comptés… Les gens, dira t il, se contentaient de porter plus loin ce qu’on leur avait transmis, sans chercher à comprendre.

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  • Al-Andalus, un paradis terrestre qui n'aurait jamais existé?

    Al-Andalus, un paradis qui n’aurait jamais existé?

    C’est bien ce qu’affirme avec force, sur plus de sept cents pages, Sérafin Fanjul, l’auteur de ce véritable pavé, intitulé Al-Andalus, l’invention d’un mythe. Et pour être certain d’avoir été bien compris, il enfonce le clou en ajoutant un sous titre des plus explicites La réalité historique de l’Espagne des trois cultures. Tout est dit avec ces trois termes : l’histoire, à ne pas confondre avec la littérature ou la poésie, l’Espagne dont l’auteur va s’attacher à prouver sur des pages et des pages le caractère spécifiquement chrétien ou hispano-romain ou -wisigothique, et enfin les trois cultures religieuses que sont le christianisme, le judaïsme et l’islam, ces deux derniers ayant été sacrifiés sur l’autel de la monarchie catholique unificatrice, pour faire de la péninsule ibérique ce qu’elle est aujourd’hui.

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