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Mais où va l’Iran ?

Mais où va l’Iran ?

C’est la question que tout le monde se pose sans pouvoir y répondre avec une certitude absolue. Une chose ne laisse pas d’étonner, voire d’inquiéter : qui a préconisé cette intempestive augmentation de l’essence en cette période de marasme économique et de restrictions en tout genre ? Comment un gouvernement, conscient de traverser une passe très difficile, e t il pu opter pour une mesure aussi impopulaire, provoquant ainsi une terrible flambée de violence qui aurait fait, selon les uns ou les autres, plusieurs centaines de victimes ? On ne comprend pas vraiment les motivations d’une telle mesure.

 

 

Mais où va l’Iran ?

 

Sont-ce les rivalités au sein du régime qui ont poussé l’un des clans au pouvoir a prendre une telle mesure ? Ce qui ne manque pas d’étonner, c’est la destination des fonds ainsi récoltés, issus de cette augmentation : aider les plus démunis, les couches sociales les plus frappées par les sanctions américaines… Cela constitue aussi un aveu : les sanctions US font mal, très mal, et le président Trump ne s’est pas trompé en misant sur un étranglement quasi total de l’économie iranienne. Un exemple : la récession pour l’année prochaine sera d’un peu moins de 10%, ce qui est énorme pour un pays de plus de 80 millions d’habitants.. Tous les secteurs s’en ressentent et le peuple a fini par se soulever contre le régime.

Ce qui a causé les graves difficultés du régime des Mollahs, c’est incontestablement la nature même de ce régime, son ADN qui ne peut survivre qu’en s’étendant vers l’extérieur et en déstabilisant les autres pays. Les Mollahs ont été fous de penser que leurs voisins resteraient inertes, face à leur expansionnisme agressif et à leur politique belliciste. Les pays qu’ils ont largement satellisés sont eux aussi en proie à de mini révolutions : le Liban, le Yémen, l’Irak et la Syrie… Cela fait beaucoup ! Mais pas assez pour forcer le régime à se repenser.

L’exécutif iranien est complexe ; à sa tête se tient un vieillard malade, atteint d’un mal assez grave et surtout touché par le grand âge. Se prépare donc déjà une lutte au couteau pour la succession du Guide suprême. On parle des durs du régime qui renforcent leur emprise sur l’appareil d’Etat et qui sont justement les auteurs de cet interventionnisme outrancier, notamment au Proche Orient. Or, les grandes difficultés économiques actuelles ont un effet négatif sur l’immense majorité de la population qui vit dans des conditions extrêmes. Ces citoyens iraniens reprochent à leur gouvernement de dilapider l’argent et les ressources de l’Etat pour des causes étrangères ; Gaza, (Hamas, djihad islamique) les Palestiniens, l’Irak, la Syrie le Yémen…, au lieu de se concentrer sur le marché intérieur. Diverses sonnettes d’alarme ont été tirées, mais cela n’a pas suffi pour pousser le régime à revoir sa politique étrangère. Il vise une domination militaire et religieuse de la région. Et c’est là qu’il trouve sur sa route l’Etat d’Israël qui est une puissance à la fois, politique, militaire et technologique.

En dépit de maintes mises en garde, le gouvernement iranien s’entête à vouloir encercler l’Etat juif en installant à ses frontières des bases de missiles. Le général Soulémani est même allé jusqu’à prédire que dans moins d’un quart de siècle, l’Etat juif ne serait plus là… C’est trop présumer de ses forces…

Israël n’est pas le seul Etat à se sentir menacé par les velléités nucléaires de l’Iran ; c’est toute la tradition sunnite qui se sent menacée. Entre Israël et l’Iran, la guerre est vraiment déclarée puisque chaque semaine des explosions se font entendre autour de l’aéroport international de Damas pour détruire des cargaisons d’armes et de munitions. Hier encore, deux déflagrations ont été entendues et personne ne s’interroge sur l’origine de ces attaques.

Et en dépit de l’état sinistré de son économie, de la dévaluation de sa monnaie, de la vie misérable de ses habitants, ce régime iranien persiste à continuer dans une voie qui peut s’avérer suicidaire. Il y a fort à parier qu’il se laissera emporter par sa folie et qu’il sombrera. Le soulèvement qui a lieu aujourd’hui dans plusieurs villes de ce pays est, certes, durement réprimé et le régime ne se sent pas encore menacé, mais ces heurts sanglants marquent un tournant et les USA ont promis de se tenir aux côtés des manifestants.

Fidèle à ses habitudes, l’ONU s’est contentée d’appeler à la retenue, au lieu de condamner simplement la dureté de la répression. Car que demandent les citoyens de ce pays ? La possibilité de subvenir à leurs besoins, de mener une vie normale avec leurs familles. Ils n’ont pas donné mandat aux Mollahs de les engager dans une partie de bras de fer avec l’hyperpuissance US.

Combien de temps les Mollahs peuvent ils encore tenir ? Certes, dans ces pays aucun soulèvement ne peut réussir sans l’action de l’armée, mais voilà celle-ci est strictement tenue par le régime qui a pris soin de bâtir une véritable garde prétorienne, les Pasdaran et les bassidji, qui s’étaient déjà illustrés lors de la guerre Iran/Irak. On voit donc assez mal comment de simples soulèvements pourraient provoquer la chute du régime en place. Sauf si des services étrangers prennent les choses en main et arment les manifestants.

Mais qui pourrait remplacer ce régime ? Il n’existe pas d’opposition organisée, elle a été bâtonnée depuis longtemps. On parle cependant de plus en plus du fils du Shah qui pourrait diriger le pays en cas de besoin. Mais nous n’en sommes pas encore là, les religieux tiennent encore le pays…

Mais pour encore combien de temps ?

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