A la mémoire de Jérémy Cohen
Comment continuer de se taire…
La divulgation de ce qui est vraiment arrivé à ce jeune homme de Bobigny, Jérémy Cohen, marquera un tournant dans l’histoire nationale française. Même si les autorités judiciaires compétentes attendent d’avoir une évidence incontestable avant de parler d’agression antisémite, un certain nombre de faits, de témoignages et d’indices pointent dans la même direction. Mais ce qui blesse profondément dans cette affaire qui ne fait que commencer, c’est l’état d’insécurité qui règne dans ce pays, quelques jours avant l’élection présidentielle. Certes, il faut se garder d’exploiter politiquement ce drame insoutenable. Je n’ai pas vu l’enregistrement de la scène qui connait une diffusion extraordinaire et ne chercherai pas à le visionner, tant est grand l’effroi de ceux qui l’ont vu.
A la mémoire de Jérémy Cohen
ont vu.
Et cette cruauté, cette impunité en disent sur l’état d’esprit de la société contemporaine. A l’évidence, l’État n’a toujours pas pris la mesure de ce qui se passe réellement dans nos villes, nos villages et nos quartiers . Ce qui est encore plus inquiétant, c’est l’attitude des autorités compétentes dans cette affaire ; cette affaire, comme on dit habituellement, a été classée sans suite, alors qu’il y a eu mort d’homme dans des circonstances dramatiques, il a fallu que les membres de la famille de la victime prennent les choses en main, comme si les instituions s’en désintéressaient ou se révélaient incapables d’agir. Je ne savais pas que dans la France de 2022, les particuliers, les citoyens devaient être les supplétifs de la justice pour dire le droit.
Sans sombrer dans une victimologie facile, sans faire de dolorisme, il faut bien reconnaître que les victimes de toutes ces agressions et de toute cette insécurité impliquent le plus souvent des membres de la communauté juive. Et pourtant, l’État met du temps avant de réagir. Je n’insinue nullement que notre pays serait antisémite, mais je rappelle haut et fort qu’il y a en France de plus en plus de gens qui en veulent à leurs concitoyens de confession juive, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la situation du pays en soi.
Cela fait des décennies que l’on alerte les différents gouvernements sur les dangers de l’extrémisme et notamment sur le développement d’une certaine forme d’antisémitisme, sans jamais céder à des généralisations abusives. Il suffit de voir objectivent ce qui se passe presque quotidiennement dans certaines banlieues pour comprendre qu’il faut agir. On ne peut plus se contenter des mesures ti èdes et prudentes. Je ne dresserai pas la liste de toutes ces victimes juives de crimes de haine, mortes du seul fait de leur appartenance religieuse.
Et il apparaît, à moins que tout ne trompe, que ce qui est arrivé au jeune Jérémy Cohen n’est pas un accident de la circulation. C’est un mini pogrom à l’échelle d’un seul individu, un jeune homme écrasé par un tramway alors qu’il tentait d’échapper à l’agression lâche et cruelle d’un groupe de poursuivants. En prenant ses jambes à son cou pour sauver sa vie, il n’a pas vu l’autre danger… Il ne s’agit donc pas d’un banal accident de la circulation. Bien des vidéos ont été filmées par des inconnus qui s’apprêtent à aider la justice par leurs témoignages.
Mais la question qu’on se pose et qui restera toujours sans réponse, c’est : pourquoi ? Que reproche-t-on à un jeune homme paisible, qui n’a jamais fait de mal à personne ? Est-ce son appartenance religieuse, trahie par le port hypothétique d’une kippa ? Cela fait des années que le larges franges de la communauté juive, bien insérée dans la communauté nationale depuis des siècles, doute et s’interroge. Que peuvent faire les autorités pour combattre ce fléau ? Sont elles prêtes à prendre enfin les mesures qui s’imposent ? Certains ont déjà apporté la réponse à cette question, puisqu’ils ont voté avec leurs pieds, je veux dire qu’ils sont partis en Israël, l’État-nation des juifs du monde entier.
L’antisémitisme ne s’explique pas, en tout cas pas par des arguments rationnels : le cas présent le démontre sans la moindre ambiguïté. Ce jeune homme que l’on dit atteint d’une légère déficience mentale ne serait jamais allé chercher querelle à une bande de plusieurs individus qui se sont acharnés sur lui, sans la moindre raison.
De tels actes ne doivent plus se produire dans notre pays. Même en Europe, on a le déplaisir de voir ce fléau relever la tête. Pourquoi ?
Je rapporte ici la sagace méditation d’un grand spécialiste allemand de la Rome antique qui vivait au XIXe siècle. Il s’appelait Théodore. Mommsen. Ce grand historien n’avait aucun rapport avec une quelconque ascendance juive. Il a dit ceci : Lorsqu’Israël a fait son apparition sur la scène de l’histoire mondiale, il n’était pas seul mais était accompagné par un frère jumeau, l’antisémitisme…
Tout est dit. Mais cela ne signifie pas qu’il faut baisser les bras…
A la mémoire de Jérémy Cohen
Comment continuer de se taire…
La divulgation de ce qui est vraiment arrivé à ce jeune homme de Bobigny, Jérémy Cohen, marquera un tournant dans l’histoire nationale française. Même si les autorités judiciaires compétentes attendent d’avoir une évidence incontestable avant de parler d’agression antisémite, un certain nombre de faits, de témoignages et d’indices pointent dans la même direction. Mais ce qui blesse profondément dans cette affaire qui ne fait que commencer, c’est l’état d’insécurité qui règne dans ce pays, quelques jours avant l’élection présidentielle. Certes, il faut se garder d’exploiter politiquement ce drame insoutenable. Je n’ai pas vu l’enregistrement de la scène qui connait une diffusion extraordinaire et ne chercherai pas à le visionner, tant est grand l’effroi de ceux qui l’ont vu.
Et cette cruauté, cette impunité en disent sur l’état d’esprit de la société contemporaine. A l’évidence, l’État n’a toujours pas pris la mesure de ce qui se passe réellement dans nos villes, nos villages et nos quartiers . Ce qui est encore plus inquiétant, c’est l’attitude des autorités compétentes dans cette affaire ; cette affaire, comme on dit habituellement, a été classée sans suite, alors qu’il y a eu mort d’homme dans des circonstances dramatiques, il a fallu que les membres de la famille de la victime prennent les choses en main, comme si les instituions s’en désinternaient ou se révélaient incapables d’agir. Je ne savais pas que dans la France de 2022, les particuliers, les citoyens devaient être les supplétifs de la justice pour dire le droit.
Sans sombrer dans une victimologie facile, sans faire de dolorisme, il faut bien reconnaître que les victimes de toutes ces agressions et de toute cette insécurité impliquent le plus souvent des membres de la communauté juive. Et pourtant, l’État met du temps avant de réagir. Je n’insinue nullement que notre pays serait antisémite, mais je rappelle haut et fort qu’il y a en France de plus en plus de gens qui en veulent à leurs concitoyens de confession juive, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la situation du pays en soi.
Cela fait des décennies que l’on alerte les différents gouvernements sur les dangers de l’extrémisme et notamment sur le développement d’une certaine forme d’antisémitisme, sans jamais céder à des généralisations abusives. Il suffit de voir objectivent ce qui se passe presque quotidiennement dans certaines banlieues pour comprendre qu’il faut agir. On ne peut plus se contenter des mesures ti èdes et prudentes. Je ne dresserai pas la liste de toutes ces victimes juives de crimes de haine, mortes du seul fait de leur appartenance religieuse.
Et il apparaît, à moins que tout ne trompe, que ce qui est arrivé au jeune Jérémy Cohen n’est pas un accident de la circulation. C’est un mini pogrom à l’échelle d’un seul individu, un jeune homme écrasé par un tramway alors qu’il tentait d’échapper à l’agression lâche et cruelle d’un groupe de poursuivants. En prenant ses jambes à son cou pour sauver sa vie, il n’a pas vu l’autre danger… Il ne s’agit donc pas d’un banal accident de la circulation. Bien des vidéos ont été filmées par des inconnus qui s’apprêtent à aider la justice par leurs témoignages.
Mais la question qu’on se pose et qui restera toujours sans réponse, c’est : pourquoi ? Que reproche-t-on à un jeune homme paisible, qui n’a jamais fait de mal à personne ? Est-ce son appartenance religieuse, trahie par le port hypothétique d’une kippa ? Cela fait des années que le larges franges de la communauté juive, bien insérée dans la communauté nationale depuis des siècles, doute et s’interroge. Que peuvent faire les autorités pour combattre ce fléau ? Sont elles prêtes à prendre enfin les mesures qui s’imposent ? Certains ont déjà apporté la réponse à cette question, puisqu’ils ont voté avec leurs pieds, je veux dire qu’ils sont partis en Israël, l’État-nation des juifs du monde entier.
L’antisémitisme ne s’explique pas, en tout cas pas par des arguments rationnels : le cas présent le démontre sans la moindre ambiguïté. Ce jeune homme que l’on dit atteint d’une légère déficience mentale ne serait jamais allé chercher querelle à une bande de plusieurs individus qui se sont acharnés sur lui, sans la moindre raison.
De tels actes ne doivent plus se produire dans notre pays. Même en Europe, on a le déplaisir de voir ce fléau relever la tête. Pourquoi ?
Je rapporte ici la sagace méditation d’un grand spécialiste allemand de la Rome antique qui vivait au XIXe siècle. Il s’appelait Théodore. Mommsen. Ce grand historien n’avait aucun rapport avec une quelconque ascendance juive. Il a dit ceci : Lorsqu’Israël a fait son apparition sur la scène de l’histoire mondiale, il n’était pas seul mais était accompagné par un frère jumeau, l’antisémitisme…
Tout est dit. Mais cela ne signifie pas qu’il faut baisser les bras…